Arthur Leroy

1828 - 1909

Informations générales
  • Né le 8 juillet 1828 à Châtillon-sur-seine (Côte-d'Or - France)
  • Décédé le 27 mars 1909 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Côte-d'Or
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Côte-d'Or
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Côte-d'Or
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIe législature
Mandat
Du 20 août 1893 au 31 mai 1898
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
VIIe législature
Mandat
Du 22 mai 1898 au 31 mai 1902
Département
Côte-d'Or
Groupe
Gauche républicaine

Biographies

Député de 1877 à 1889, né à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or) le 8 juillet 1828, il exerça la profession d'avoué.

Conseiller municipal de Châtillon (1860), adjoint au maire (1865), il donna sa démission en janvier 1870, et fut nommé, après le 4 septembre, sous-préfet de Châtillon. à la demande du conseil municipal ; il occupa ce poste jusqu'en avril 1871. Membre, pour le canton de Châtillon, et secrétaire du conseil général de la Côte-d’Or, il se porta comme candidat républicain aux élections législatives de 1876, dans l'arrondissement de Châtillon-sur-Seine, mais il échoua avec 6 203 voix, contre 6 588 à l'élu, conservateur, M. Bordet.

Il fut plus heureux le 14 octobre 1877, en présence du même concurrent, député sortant, soutenu cette fois par le gouvernement du Maréchal, et fut élu député de Châtillon-sur-Seine par 7 014 voix (13 132 votants, 14 918 inscrits), contre 6 040 à M. Bordet. Inscrit au groupe de la gauche, il se prononça :

- pour les invalidations des députés de la droite,
- pour la politique opportuniste,
- contre l'amnistie plénière,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, etc.

Il fut réélu, le 21 août 1881, par 6 420 voix (10 640 votants, 14 802 inscrits), contre 3 460 à M. Cernesson, radical ; il fit partie du groupe de l'Union républicaine, et se montra le zélé partisan de la politique coloniale suivie par M. J. Ferry : ce fut lui qui présenta en 1884, le rapport concluant à l'adoption des crédits proposés pour l'expédition du Tonkin ; il vota aussi contre l'élection des magistrats par le peuple, et contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat.

Porté sur la liste républicaine opportuniste de la Côte-d’Or en octobre 1885, M. A. Leroy fut réélu député de ce département, au scrutin de ballottage, le 18 octobre, par 54 912 voix (91 997 votants, 113 471 inscrits). Il appartint, comme précédemment, à la majorité, fut à plusieurs reprises membre de la commission du budget, rapporteur du budget colonial, du projet de code rural, du projet de modification des circonscriptions électorales, du tarif postal, parla sur les chemins de fer du Sénégal, sur le service militaire aux colonies, etc., et vota :

- pour l'expulsion des princes,
- pour les ministères Rouvier et Tirard,
et, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

M. Leroy est membre du conseil supérieur des colonies, et membre associé correspondant de la commission des antiquités de la Côte-d’Or.


Né le 8 juillet 1828 à Châtillon-sur-Seine (Côte-d’Or), décédé le 27 mars 1909 à Paris.- Député de la Côte-d’Or de 1877 à 1902.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 121.)

En 1889 il bat, au scrutin d'arrondissement, un conservateur : Darcy, par 5.965 voix contre 5.838 sur 11.971 votants.

En 1893 il n'aura même pas de concurrent, et il est élu au premier tour rassemblant 6.475 voix sur les 8.360 votants.

Enfin en 1898 il participe à ses dernières élections. Il est élu au second tour avec 4.932 voix contre 4.767 à Doussot, radical-socialiste. Au premier tour il menait par 3.951 voix contre 3.147 à Monnerot et 3.060 à Doussot sur 10.318 votants.
Ses idées politiques font placer Arthur Leroy parmi la gauche de la Chambre : il s'inscrit chez les membres de la gauche républicaine et de l'union des gauches. Ses origines et sa formation le rendent particulièrement sensible à l'injustice surtout en milieu rural. Il s'intéresse aux problèmes des travailleurs, à leurs difficultés, et se préoccupe de la réforme judiciaire, toujours à l'ordre du jour.

Il continuera à se dépenser sans compter à la Chambre des députés aussi bien pour le service de ses administrés que dans l'intérêt de la Nation tout entière.
Arthur Leroy est l'élu de la province et de beaucoup de ruraux. S'il est membre de la commission du budget, il sera aussi membre de la commission des assurances agricoles. Il ne se lasse pas de réclamer des mesures pour venir en aide à notre agriculture et à notre industrie, et d'une manière générale des mesures qui servent la classe des travailleurs : la responsabilité des accidents, le travail des femmes et des enfants, les caisses de retraite, les sociétés de secours mutuels, etc... Il voudrait surtout que la protection et la représentation de notre agriculture à la Chambre soit efficace.

À la fois idéaliste et réaliste, Arthur Leroy veut que la République soit un système de gouvernement au bénéfice du peuple, mais un gouvernement stable, fidèlement servi et sachant se faire respecter. Mais en 1902 il est fatigué : à l'âge de 74 ans, il abandonne son mandat parlementaire et ne se représente pas aux élections de mai. Il mourra à Paris sept ans plus tard. Il a alors 81 ans.