Désiré, Jules Lesguillier

1825 - 1889

Informations générales
  • Né le 15 juillet 1825 à Lhuis (Aisne - France)
  • Décédé le 26 décembre 1889 à La fère-en-tardenois (Aisne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 6 février 1881 au 14 octobre 1881
Département
Aisne
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Aisne
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Aisne
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1881 à 1889, né à Lhuis (Aisne) le 15 juillet 1825, mort à la Fère-en-Tardenois (Aisne) le 26 septembre 1889, il entra à l'Ecole polytechnique, et sortit de l'Ecole des ponts et chaussées en 1846, comme Ingénieur, avec le n° 1.

Il prit une part importante à la construction des chemins de fer espagnols. Nommé, en 1866, ingénieur de première classe, puis, le 12 août 1874, ingénieur en chef de la Haute-Vienne, il fut chargé, en 1878, de la direction du chemin de fer de l'Etat.

Républicain, il se présenta à la députation, après la mort de M. de Tillancourt, dans l'arrondissement de Château-Thierry (Aisne), et fut élu, le 6 février 1881, par 8,105 voix (13,328 votants, 16,860 inscrits), contre 4,911 à M.Lassez.

Il siégea à gauche et fut réélu sans concurrent, aux élections générales du 21 août de la même année, par 8,441 voix (10,831 votants, 16,957 inscrits). M. Lesguillier s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine.

Le 14 novembre 1881, Gambetta l'appela à remplir, dans le « grand ministère », le poste de sous-secrétaire d'Etat aux Travaux publics (M. Raynal étant ministre). Il se retira avec ses collègues en janvier 1882, à la suite du rejet du scrutin de liste.

M. Lesguillier fut, pendant quelque temps, directeur du journal la Presse où il traita spécialement les questions de travaux publics : il y mena une campagne assez vive contre les compagnies de chemins de fer, et il ne compta point, à la Chambre, parmi les approbateurs sans réserve des conventions de 1883. « De l'aveu de tous les hommes impartiaux, écrit un biographe, les critiques parfois acerbes de M. Lesguillier et autres sages ennemis ont été en plus d'une occasion un stimulant utile et pourront l'être encore... »

Porté, en octobre 1885, sur la liste de concentration républicaine dans l'Aisne, M. Lesguillier fut élu, au second tour de scrutin, le 18 octobre, le 8e et dernier, par 63,232 voix (117,821 votants, 147,808 inscrits) député de ce département. Il prit place à la gauche radicale, soutint les divers ministères républicains de la législature, et vota pour l'expulsion des princes; dans la dernière session, il s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement et sur les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, et se prononça contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse; il s'abstint aussi sur les poursuites contre le général Boulanger.

Admis à la retraite, comme ingénieur en chef des ponts et chaussées, le 10 décembre 1885, M. Lesguillier était chevalier de la Légion d'honneur.