Maxence, Bernard, Pierre, Emile Bibié

1891 - 1950

Informations générales
  • Né le 11 janvier 1891 à Allemans (Dordogne - France)
  • Décédé le 24 mai 1950 à Périgueux (Dordogne - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIIIe législature
Mandat
Du 11 mai 1924 au 31 mai 1928
Département
Dordogne
Groupe
Républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIVe législature
Mandat
Du 29 avril 1928 au 31 mai 1932
Département
Dordogne
Groupe
Parti républicain socialiste et socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVe législature
Mandat
Du 1er mai 1932 au 31 mai 1936
Département
Dordogne
Groupe
Parti socialiste français
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XVIe législature
Mandat
Du 3 mai 1936 au 31 mai 1942 *
Département
Dordogne
Groupe
Union socialiste et républicaine

* : Un décret de juillet 1939 a prorogé jusqu'au 31 mai 1942 le mandat des députés élus en mai 1936

Biographies

Né le 11 janvier 1891 à Allemans (Dordogne), mort le 25 mai 1950 à Périgneux (Dordogne).

Député de la Dordogne de 1924 à 1942. Sous-secrétaire d'Etat à l'Economie nationale du 26 octobre au 26 novembre 1933. Sous-secrétaire d'Etal à la France d'outre-mer du 30 janvier au 9 février 1934. Sous-secrétaire d'Etat au Travail du 24 janvier au 4 juin 1936. Sous-secrétaire d'Etat au Commerce du 18 janvier au 13 mars 1938.

Maxence Bibié fit ses études secondaires aux collèges de Ribérac et de Sarlat, puis au lycée de Périgueux d'où il sortit bachelier. Etudiant à la Faculté de droit de Bordeaux, il devint secrétaire du doyen Duguit. Après avoir passé sa licence, il venait de soutenir une brillante thèse de doctorat, lorsqu'éclata la guerre de 1914. Mobilisé dès le mois d'août comme simple soldat d'infanterie, il termina la campagne en 1918 comme capitaine, avec 5 citations, la Croix de guerre et la Croix de la Légion d'honneur à titre militaire. Rendu à la vie civile, il passa l'agrégation de droit public en 1922 et fut nommé professeur à la faculté de droit de Grenoble, puis à celle de Bordeaux où il occupa la chaire de droit international public en 1924.

Conseiller général du canton de Ribérac, il se présenta aux élections générales législatives du 11 mai 1924 sur la liste d'union des gauches où il occupait la quatrième place. Cette liste eut cinq élus, deux au quotient électoral et trois à la plus forte moyenne.

Maxence Bibié s'inscrivit au groupe républicain socialiste et socialiste français. Il appartint à. la Commission de l'armée, à celle des affaires étrangères et à celle du travail. Auteur d'une proposition de loi tendant à instituer une contribution nationale pour alimenter la Caisse d'amortissement (1925), il présenta des rapports sur une proposition de loi dont il était signataire, tendant à accorder des permissions. agricoles aux militaires pour les travaux de la fenaison et de la moisson (1925) ; sur la proposition de résolution de M. Loucheur tendant à régler l'ordre d'envoi des troupes au Maroc (1925) ; et sur le- projet de loi portant approbation de la Convention consulaire entre la France et la Tchécoslovaquie, signée à Paris le 3 juin 1927 (1928). Il participa à plusieurs débats portant sur : le budget de l'agriculture et celui de la guerre de l'exercice 1925, les manifestations d'étudiants à la Faculté de droit de Paris (1924) ;. le ravitaillement en blé, en farine et en pain, le budget des conventions et des Affaires étrangères de l'exercice 1927 (1926) ;. le budget des conventions de l'exercice 1928 (1927) ; les menées communistes (1928). Aux élections générales des 22 et 29 avril 1928 (retour au scrutin uninominal) il fut élu député de la circonscription de Ribérac au deuxième tour de scrutin par 8.500 voix contre 6.473 à M. Brunet, son principal concurrent. Il retrouva son siège à la Commission des Affaires étrangères, et rapporta le projet de loi tendant à la ratification d'un protocole amendant le statut de la Cour permanente de justice internationale (1930). ainsi que le projet de loi portant ratification de conventions entre l'Etal et la Compagnie française des pétroles (1931). II se fit entendre en outre sur : l'Office national des céréales panifiables, les familles nombreuses, les agents militaires, la réforme judiciaire, les facteurs des postes (1928) ; le pacte général de renonciation à la guerre, l'accaparement des biefs de pêche, les incendies, de forêts (1929) ; l'interpénétration des conseils de préfecture et du conseil d'Etat, la Cour permanente de justice internationale (en qualité de rapporteur), la permission agricole exceptionnelle pour les soldats (1930), la ratification de conventions entre l'Etat et la Compagnie française des pétroles (en qualité de rapporteur pour avis) (1931); l'enseignement agricole (1932). Il fut élu secrétaire de la Chambre au début de l'année 1930 et le resta jusqu'à la fin de la législature, en 1932.

Réélu aux élections générales du 1er mai 1932 au premier tour de scrutin, par 10.462 voix contre 1.172 à M. Beauvier son adversaire le plus favorisé, il retrouva son siège à la Commission des Affaires étrangères et entra à celle de la législation civile et criminelle. Il présenta une proposition de loi tendant à déclarer que M. Aristide Briand, ancien Président du Conseil avait bien mérité de la Patrie (1935), et rapporta le projet de loi sur le port des armes prohibées (1925). Il se fit entendre sur : le chômage (1932), la transformation des écoles spéciales rurales en écoles mixtes, les maisons d'arrêt, les petites prisons, le marché du blé (1933). Le 26 octobre 1933 il était nommé sous-secrétaire d'Etat à la Présidence du Conseil et chargé de l'économie nationale, dans le premier Cabinet Albert Sarraut, qui devait démissionner le 23 novembre suivant.

Mais il retrouvait un portefeuille quelques semaines plus tard dans le deuxième Cabinet Daladier où il était chargé, le 30 janvier 1.934, du sous-secrétariat d'Etat à la France d'outre-mer. Ce cabinet fut également éphémère ; il démissionnait le 7 février suivant, à la suite de l'affaire dite du « Six février 1934 » consécutive au scandale Stavisky. Reprenant sa place à. son banc de député, Maxence Bibié participa aux débats sur : le marché du blé, les allocations impayées aux familles nombreuses, le recrutement. des professeurs des écoles primaires supérieures, le problème de la Sarre (1934); le port des armes prohibées (en qualité de rapporteur), le conflit italo-éthiopien, la coordination de la route et du rail, la politique extérieure du Gouvernement (1935).

Le 24 janvier 1936, le Président Albert Sarraut lui confiait le portefeuille de sous-secrétaire d'Etat au Travail dans son deuxième Cabinet. En cette qualité il prit part aux discussions sur : la protection de l'industrie et du commerce en détail de la chaussure, les conducteurs de voitures publiques non. propriétaires de leur voiture, le rajustement des rentes des accidentés du travail. Il dut démissionner avec le Ministère le 4 juin 1936, les élections législatives des 26 avril et 3 mai précédents ayant changé la majorité de la nouvelle Chambre.

Il n'en fut pas moins réélu à ces élections, au deuxième tour de scrutin, par 8.949 voix contre 4.941 à M. Brunet. Il siégea aux mêmes. commissions que sous la précédente législature et déposa notamment une proposition de loi tendant à permettre aux femmes l'accession aux fonctions d'avoué (1936) ; il rapporta en outre le projet de loi partant approbation du traité d'amitié, de commerce et de navigation conclu à Bangkok entre la Franc et le Siam (1938)- Il se fit entendre sur : les procédures de conciliation et d'arbitrage dans les conflits collectifs du travail, la politique extérieure du Gouvernement, la modification de la loi sur la liberté de la presse, le maintien de l'ordre public (1936) ; la politique générale du Gouvernement (1937). Le 18 janvier 1938 il était nommé sous-secrétaire d'Etat au Commerce dans le quatrième Cabinet Chautemps qui démissionna le 10 mars suivant.

Comme député, Maxence Bibié participa à de nouveaux débats sur : l'exposition internationale de New York (1939); l'approbation du traité d'amitié, de commerce et de navigation entre la France et le Siam (en qualité de rapporteur) (1938) ; les buts de paix des alliés, l'allocation spéciale en faveur des mobilisés sans famille (1939).

Il vota les pouvoirs constituants au Maréchal Pétain, le 10 juillet 1940 à Vichy, puis ayant renoncé à la politique, il reprit sa chaire à la Faculté de droit de Bordeaux, en novembre 1941, qu'il conserva jusqu'à sa mort survenue à Périgueux le 25 mai 1950 alors qu'il n'avait que 59 ans.

Il a écrit plusieurs ouvrages de droit, dont un notamment sur les Institutions Internationales.




Né le 11 janvier 1891 à Allemans (Dordogne)

Décédé le 25 mai 1950 à Périgueux (Dordogne)

Député de la Dordogne de 1924 à 1942 Sous-secrétaire d'Etat à l'Economie nationale du 26 octobre au 26 novembre 1933

Sous-secrétaire d'Etat à la France d'outre-mer du 30 janvier au 9 février 1934 Sous-secrétaire d'Etat au travail du 24 janvier au 4 juin 1936

Sous-secrétaire d'Etat au commerce du 18 janvier au 13 mars 1938

(voir première partie de la biographie dans le dictionnaire des parlementaires français 1889-1940, tome II, pp. 594 et 595)

Pendant l'Occupation, Maxence Bibié reprend sa chaire à la Faculté de droit de Bordeaux, tout en conservant ses attaches périgourdines, à Villetoureix, près de Ribérac.

A la Libération, il ne demande pas à être relevé de l'inéligibilité qui le frappait du fait de son vote du 10 juillet 1940 en faveur du projet de loi portant révision constitutionnelle.

Il poursuit son enseignement de droit international public jusqu'à son décès, survenu à Périgueux le 25 mai 1950. Maxence Bibié avait publié plusieurs ouvrages juridiques, en particulier sur les institutions internationales, assurant en outre la représentation régionale de l'Association pour les Nations Unies.

Maxence Bibié était le beau-frère du sénateur de la Dordogne Marc Bardon-Damarzid.