Georges, Jean, Angel Levet
1834 - 1911
Député depuis 1879, fils de Nicolas Henry Levet qui avait été représentant sous la deuxième république , né à Montbrison (Loire) le 13 avril 1834, il entra à l'Ecole polytechnique en 1853, puis à l'Ecole des mines, mais n'accepta pas de fonctions publiques.
Colonel des mobilisés de la Loire pendant la guerre franco-allemande, maire de Montbrison (1870), conseiller général de la Loire et vice-président du conseil général, il se porta comme candidat républicain à l'élection partielle du 6 avril 1879, dans la 1re circonscription de Montbrison, en remplacement de M. Chavassieu, nommé sénateur, et fut élu par 7,551 voix (8,477 votants, 17,884 inscrits), contre 621 à M. Bernard.
Inscrit au groupe de l'Union républicaine, partisan de la politique opportuniste, il soutint le gouvernement, et obtint sa réélection, le 21 août 1881, par 7,469 voix (11,897 votants, 18,205 inscrits), contre 4,415 à M. du Chevalard, monarchiste. Il revint siéger dans la majorité qui défendit de ses votes les cabinets Gambetta et J. Ferry, fut le promoteur de la loi sur la liberté de fabrication des armes de guerre, fut membre de. la commission de l'armée, appuya le service de trois ans et l'abolition du volontariat, et se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat et pour les crédits du Tonkin.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste de la Loire, il fut élu député, au second tour de scrutin, après le désistement de la liste radicale-socialiste, le 2e sur 9, par 65,384 voix (116,857 votants, 151,072 inscrits). Il reprit sa place à l'Union républicaine, soutint les ministères Rouvier et Tirard, vota pour l'expulsion des princes, et, en dernier lieu,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Officier d'académie.
Né le 13 avril 1834 à Montbrison (Loire), mort le 25 juillet 1911 à Montbrison.
Député de la Loire de 1879 à 1910. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 149.)
Jean Levet poursuivit sa longue carrière parlementaire jusqu'en 1910. Il fut en effet régulièrement réélu en 1889, par 8.135 voix contre 6.388 , à M. Bouchetal-Laroche, candidat conservateur ; en 1893, avec 8.163 voix, sans concurrent ; en 1898, avec 10.492 voix, sans concurrent ; en 1902, par 9.341 voix contre 7.782 à Jordan de Sury ; en 1906, par 9.004 voix contre 8.443 à Chialvo.
Fermement attaché aux institutions républicaines, et inscrit au groupe de la gauche radicale, Jean Levet continua à soutenir les ministères républicains, se montra favorable aux réformes démocratiques, au développement de la prévoyance et des mesures d'ordre social tendant à améliorer le sort des travailleurs. Bien qu'ayant été au début favorable au concordat, il finit par voter, en 1905, la loi sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, jugeant cette mesure inévitable à la suite de la rupture des relations diplomatiques avec le Saint Siège.
Il continua à faire partie de la commission de l'armée et à s'intéresser tout particulièrement aux problèmes militaires. C'est ainsi qu'il vota en faveur de la réduction du service militaire à deux ans.
Ancien polytechnicien, il déposa plusieurs rapports sur des projets de loi tendant à réduire la durée du temps de service imposé aux militaires candidats à l'Ecole polytechnique et à modifier la limite d'âge d'admission à cette école. Mais les dernières années son activité fut de plus en plus réduite. Il ne se représenta pas aux élections de 1910. Il mourut l'année suivante, le 25 juillet 1911, à Montbrison, à l'âge de 77 ans.
Il fut longtemps conseiller général de la Loire et était officier d'Académie.