Georges Lévy-Alphandéry

Né le 14 janvier 1862 à Birchwiller (Bas-Rhin).

Député de la Haute-Marne de 1924 à 1942.

Lévy-Alphandéry naquit dans une vieille famille alsacienne. Sa licence en droit terminée, il se consacra tout d'abord au barreau à Chaumont, puis il aborda la vie politique en 1900, se faisant élire conseiller municipal de Chaumont pour devenir, en 1910, premier adjoint au maire en même temps que conseiller général, poste qu'il conserva jusqu'à la seconde guerre mondiale, tout comme celui de maire de Chaumont qu'il avait pris peu avant la guerre.

Il fut élu député pour la première fois sous l'égide de la liste de concentration républicaine qui s'opposait à la liste d'union républicaine aux élections législatives du 11 mai 1924. Le scrutin vit la victoire du cartel des gauches qui lui permit de rester le représentant au parlement de la circonscription de Chaumont jusqu'en 1942, soit pendant quatre législatures consécutives. Lévy-Alphandéry fut seul élu, au quotient, sur sa liste, avec 20.134 suffrages.

Lors du renouvellement de la Chambre, le 22 avril 1928, la circonscription de Chaumont qui comptait 18.698 inscrits et 16.286 votants, conserva sa confiance à Lévy-Alphandéry qui fut élu au second tour par 9.154 voix contre 6.608 à son adversaire Marin-Quilliard.

Les électeurs du 1er mai 1932 lui confirmeront de nouveau leur attachement puisqu'il sera élu dès le premier tour par 7.967 voix contre 3.533 seulement à son adversaire obstiné, mais toujours moins heureux, Marin-Quilliard.

La dernière législature de la IIIe République verra encore son succès, mais seulement au second tour, un nouvel adversaire fort mordant s'étant révélé en la personne de Bocquillon qui, sur 18.618 inscrits et 15.848 votants, talonnait au premier tour Lévy-Aphandéry avec 6.205 voix contre 6.273 à ce dernier et n'était sérieusement distancé qu'au second tour, avec 6.817 voix contre 8.674 au maire de Chaumont.

A la Chambre, Lévy-Alphandéry appartint durant la 13e législature à la commission supérieure de la caisse nationale des retraites pour la vieillesse, à la commission supérieure des maladies professionnelles ; il fut également vice-président de la commission d'administration générale départementale et communale, secrétaire de la commission des comptes définitifs et de celle des assurances et de la prévoyance sociales, de la commission du commerce et de l'industrie.

Lors des législatures suivantes, il appartint régulièrement aux commissions d'administration générale, du commerce et de l'industrie, ainsi que des pensions et des P.T.T.

A ces divers titres, on lui doit un certain nombre de rapports sur le statut des fonctionnaires, employés et ouvriers communaux ; le statut des membres des tribunaux de commerce pour leur mode d'élection ainsi que du taux de compétence de -ces tribunaux ; la modification de l'article 32 de la loi du 5 avril 1884 sur l'organisation municipale ; une définition plus complète des maîtres artisans que celle donnée par la loi de 1926 ; enfin l'assimilation du personnel pénitentiaire à la police d'Etat.

Ses interventions dans les débats, tout comme ses rapports, se placèrent, elles aussi, sous le signe de la technicité et du caractère bien précis des questions traitées. A ce titre, on peut évoquer : la discussion d'un projet de loi étendant aux agriculteurs le bénéfice des assurances sociales; la discussion du projet de loi relatif à un nouvel aménagement des cadres de l'administration préfectorale.

Lors de là défaite de 1940, Lévy-Alphandéry qui, en juin, avait fait partie des passagers du Massilia, ne prit pas part à la séance où fut votée, à Vichy, la délégation de pouvoirs au maréchal Pétain et s'en excusa.

Ce fut le dernier acte de sa vie parlementaire.

Il était commandeur de la Légion d'honneur et titulaire de la Distinguished Service Medal des Etats-Unis.