Honoré Leygues
1856 - 1940
Né le 9 juillet 1856 à Toulouse (Haute-Garonne), mort le 14 janvier 1940 à Toulouse.
Député de la Haute-Garonne de 1898 à 1907.
Sénateur de la Haute-Garonne de 1907 à 1924.
Frère puîné de Raymond Leygue (voir ci-dessous), Honoré Leygue fit ses études au lycée de sa ville natale, puis entra à l'Ecole polytechnique en 1875 et en sortit sous-lieutenant à Fontainebleau, en 1877. Envoyé en cette qualité au 14e régiment d'artillerie à Tarbes en 1879, il démissionna l'année suivante et se consacra, comme ingénieur civil, à des travaux divers.
En 1881, il entra dans l'administration comme sous-préfet de Bourganeuf (Creuse). Il occupa successivement la même fonction à Sisteron (Basses-Alpes) en 1886, à Moissac (Tarn-et-Garonne) en 1888 et fut mis en disponibilité sur sa demande en 1894.
Il se retira dans la Haute-Garonne ensuite, au Fauga, où il s'occupa d'agriculture et de viticulture. Conseiller municipal, puis maire de cette commune en 1896, il fut nommé conseiller général du canton de Muret (Haute-Garonne) en 1898. Elu député de la Haute-Garonne le 8 mai 1898, au premier tour, par 12.246 voix, contre 9.872 à Pierre de Rémusat, sur 22.550 votants, il fut réélu le 27 avril 1902 et le 6 mai 1906.
Il fit partie des groupes radical-socialiste, démocratique et agricole.
Très versé et compétent dans les questions juridiques, financières et administratives, il fut membre des commissions relatives à la crise viticole, à l'agiotage, à la modification de l'article 419 du Code pénal, au règlement des budgets, à la marine, aux travaux publics et aux chemins de fer.
Il déposa des rapports sur les propositions de loi et des projets de loi se rapportant à la marine, à l'agiotage, au canal des Deux-mers, à l'organisation des troupes coloniales et à la déclaration d'utilité publique de diverses lignes de chemins de fer (convention avec la Compagnie du Midi).
Elu sénateur de la Haute-Garonne le 10 novembre 1907, par 535 voix sur 946 votants, en remplacement de feu Bougies, il fut réélu en 1920 au premier tour par 465 voix sur 935 votants. Son mandat ne lui fut pas renouvelé en 1924 où au premier tour il n'obtint que 339 voix sur 931 votants.
Inscrit à la gauche démocratique, entendu lors de la discussion du budget de l'exercice 1912 (Guerre), il prit part à la discussion de projets de loi se rapportant aux conditions de retraite du personnel des grands réseaux de chemins de fer d'intérêt général, à la constitution de la flotte et à la convention franco-espagnole au sujet du Maroc.
Il mourut le 14 janvier 1940 à l'âge de 84 ans à Toulouse (Haute-Garonne).