Félix Liouville

Né le 9 novembre 1859 à Toul (Meurthe-et-Moselle).
Député de la Seine de 1919 à 1924.
Il acquit pendant les études universitaires qui lui permirent de s'inscrire au barreau de la Cour d'appel de Paris des connaissances juridiques qui orientèrent vers ce domaine l'essentiel de son activité parlementaire. Il avait d'ailleurs trouvé dans sa famille sa vocation de juriste.

Félix Liouville fut élu le 16 novembre 1919 député de la Seine, dans la 4e circonscription où la liste d'union républicaine et sociale qui s'opposait à la liste socialiste S.F.I.O. remporta les 14 sièges à pourvoir. Lui-même obtint 149.063 voix sur 276.730 suffrages exprimés. Le programme électoral présenté par l'union républicaine et sociale résumait ainsi le choix qui s'offrait aux électeurs : « le progrès dans l'ordre républicain ou la ruine et la misère dans l'anarchie bolcheviste ». Le premier terme de l'alternative parut préférable aux intéressés.

Installé au parlement, il fait partie de plusieurs commissions, notamment de celle des douanes et de celle de la législation civile et criminelle vers laquelle le dirige naturellement sa formation juridique. Il dépose ainsi des propositions de loi relatives à diverses questions de droit civil ou pénal (atteintes à la défense nationale, répression de l'usurpation des titres professionnels, adoption, conseil de prud'hommes). Il prépare un avis au nom de la commission de la législation sur un projet de loi créant de nouvelles ressources fiscales. Il fait de nombreux rapports sur des questions juridiques : successions, divorce, naturalisation, adoption, propriété scientifique. II s'intéresse à la situation des étrangers (séjour et établissement en France, possession d'immeubles) et aux magistrats des colonies. Il rapporte également un projet de loi créant un office des mines domaniales de la Sarre. Enfin, il participe aux discussions en séance et propose des amendements à des projets et propositions sur les loyers et sur les baux commerciaux.
Il avait été nommé le 14 février 1922 membre d'une commission consultative chargée de donner un avis sur les mesures particulières à adopter en vue de l'administration ou de la réalisation des biens liquidés, ou de suivre les opérations de liquidation.
Il ne se représenta pas aux élections de 1924.
Il était officier de la Légion d'honneur.