Fleury Binachon
1816 - 1889
Député de 1879 à 1881, et depuis 1885, né à Rive-de-Gier, le 21 mars 1816, il était maître de forges, et directeur des mines de Pont-Salomon.
Elu maire de Pont-Salomon, puis membre du conseil général de la Haute-Loire (1871), il fut, pour la première fois, candidat à la députation le 20 février 1876, comme républicain, dans l'arrondissement d'Yssingeaux, et échoua, contre M. Malartre, conservateur, qui fut renommé, après invalidation de sa première élection, le 21 mai 1877. (M. Binachon avait réuni alors 7,775 voix. ) Il ne se représenta pas le 14 octobre 1877; M. Malartre fut réélu avec l'appui officiel du gouvernement du 16 Mai; mais, cette élection ayant été encore invalidée par la majorité de la Chambre, M. Binachon se remit sur les rangs, avec une profession de foi où il disait: « Si vos suffrages, ainsi que je l'espère, font de moi votre représentant à l'Assemblée, vous me trouverez parmi les soutiens dévoués du gouvernement qui préside désormais à la paix, à la grandeur de la République française. »
Il fut élu le 16 février 1879, par 9,383 voix sur 18,542 votants et 22,573 inscrits, contre 9,071 à M. Malartre. Il vota constamment, jusqu'en 1881 avec le groupe de l'Union républicaine, où il siégeait, et échoua aux élections du 21 août 1881, contre M. Malartre, nommé par 9,207 voix contre 8,159. M. Binachon reçut au mois de janvier de l'année suivante (1882) la croix de la Légion d'honneur.
Les élections au scrutin de liste, du 4 octobre 1885, renvoyèrent M. Binachon à la Chambre des députés. Porté sur la liste républicaine modérée, il obtint au premier tour de scrutin 25,754 voix (65,674 votants), et passa au scrutin de ballottage, le 2e sur 5, avec 35,670 voix sur 70,699 votants.
M. Binachon a continué de siéger à gauche, et, dans la dernière session, s'est abstenu (11 février 1889) sur le rétablissement du scrutin uninominal, a voté (14 février) pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, (14 mars) pour les poursuites contre 3 députés membres de la ligue des Patriotes, (2 avril) pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, (4 avril) pour les poursuites contre le général Boulanger.
Il est décédé à Pont-Salomon le 18 décembre 1889.
Date de mise à jour: février 2013