Antoine, Jean-Baptiste Blatin
1841 - 1911
Député depuis 1885, né à Clermont-Ferrand (Puy de dôme), le 1er août 1841, il appartient à une ancienne famille du pays, dont plusieurs membres, y ont, depuis le XVe siècle, rempli des fonctions municipales.
Fils d'un médecin, il suivit la même carrière, et, reçu docteur, vint s'établir dans sa ville natale, et fut nommé par la suite professeur à l'Ecole de médecine de Clermont et médecin de l'hôpital général. Pendant la guerre de 1870-71, chargé, comme médecin en chef, du service médical du camp de Pont-du-Château, sur les bords de l'Allier, il fit preuve de dévouement.
Sous l'Empire, il avait commencé à s'occuper de politique dans les loges maçonniques et dans divers journaux de l'opposition démocratique. En 1883, il prononça au Grand-Orient de France, rue Cadet, comme membre du conseil de l'ordre, un discours qui eut du retentissement; on lui doit aussi un certain nombre de conférences et d'ouvrages sur des matières scientifiques. Sa nomination comme maire de Clermont-Ferrand en 1884 accrut son rôle politique. Son nom se trouva mêlé à des polémiques locales extrêmement vives ; une de ces polémiques se termina même par un duel.
En octobre 1885, M. Antoine Blatin fut élu député du Puy de dôme, le 9e et dernier de la liste républicaine, avec 74,050 voix (132,128 votants, 169,883 inscrits). Il donna sa démission de maire, s'inscrivit à la gauche radicale et vota avec ce groupe, En février 1886, dans la discussion de la loi relative à la liberté des funérailles, il fit adopter, par 321 voix contre 174, un article portant que l'incinération pourrait être substituée à l'inhumation. Membre de la commission du budget en 1888, il reprit, avec M. Yves Guyot, un amendement approuvé naguère par M. Peytral, depuis ministre des Finances, demandant la transformation de l'impôt foncier sur les propriétés bâties en impôt de quotité. Le ministre refusa d'appuyer son ancien amendement.
M. Blatin s'est séparé de la gauche, dans la dernière session, lors du vote sur le rétablissement du scrutin uninominal, en votant contre (11 février 1889); il s'est prononcé
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- et contre les poursuites intentées à trois députés membres de la ligue des Patriotes, et au général Boulanger.
Né le 1er août 1841 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), mort le 15 octobre 1911 à Paris.
Député du Puy-de-Dôme de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 345).
Aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, il fut battu au scrutin de ballottage par M. Mege, avocat à la Cour d'appel de Paris.
Il se retira alors de la vie politique et vint habiter Paris, rue Condorcet où il mourut le 15 octobre 1911. Il fut incinéré au Père Lachaise, selon ses volontés.