Louis, Jean, Philippe Briet de Rainvillers
1838 - 1907
- Informations générales
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- Né le 8 novembre 1838 à Boismont (Somme - France)
- Décédé le 14 février 1907 à (France)
1838 - 1907
Député de 1877 à 1878 et de 1885 à 1889, né à Boismont (Somme), le 8 novembre 1838, il suivit la carrière militaire, entra à l'Ecole de Saint-Cyr, puis à l'Ecole d'état-major, et servit comme officier en Algérie et dans la guerre franco-allemande. M. Briet de Rainvillers prit part aux combats de Wissembourg, de Reischoffen et de Sedan, et, fait prisonnier dans cette dernière bataille, fut interné en Allemagne jusqu'à la fin de la campagne. Il donna alors sa démission, et alla vivre dans la Somme où il reçut, lors de l'organisation de l'armée territoriale, le grade de lieutenant-colonel du 11e régiment d'infanterie.
Conservateur monarchiste, et grand propriétaire, il se présenta, le 20 février 1876, à la députation, dans la 2e circonscription d'Abbeville; il obtint 7 369 voix contre 7 719 accordées au candidat républicain, M. le comte de Douville-Maillefeu, qui fut élu.
Après la dissolution de la Chambre, le patronage du gouvernement du Seize-Mai fit obtenir à M. Briet de Rainvillers la majorité sur le député sortant ; il le remplaça, le 14 octobre 1877, élu par 8 676 voix contre 8 019 (16 755 votants, 17 785 inscrits), mais pour quelques mois seulement ; son élection, vivement attaquée par les républicains de la Somme, fut du nombre de celles que la Chambre invalida.
Convoqués de nouveau le 3 mars 1878, les électeurs de la 2e circonscription d'Abbeville, par 8 240 voix contre 7 740 à M. Briet de Rainvillers, envoyèrent à la Chambre M. de Douville-Maillefeu, qui fut encore réélu le 21 août 1881 (M. de Rainvillers ne réunit plus alors que 6 537 voix).
Mais porté le 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice de la Somme, il fut élu, le 4e sur 8, par 67 388 voix (133 484 votants, 158 196 inscrits), siégea à droite, vota :
- contre la loi sur l'enseignement primaire,
- contre le projet de loi interdisant le territoire de la République aux membres des familles ayant régné sur la France.
Il combattit les ministères Freycinet, Goblet et Floquet ; dans la dernière session, il s'est abstenu lors du scrutin sur le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889), a voté :
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (14 février),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes (14 mars),
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse (2 avril),
- contre les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).
Né le 8 novembre 1838 à Boismont (Somme), mort le 14 février 1907 au Château de Villalet, près d'Aumale (Seine-Inférieure).
Député de la Somme de 1877 à 1878 et de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 489).
Il fut battu encore une fois aux élections générales de 1889, au premier tour de scrutin par le comte de Douville-Maillefeu, et renonça désormais à la politique.
Il se retira dans sa propriété de Villalet, où il mourut le 14 février 1907 à 69 ans. Il est l'auteur de nombreux rapports sur des affaires d'intérêt communal ou départemental.