Jules, Yves, Antoine Duvaux

1827 - 1901

Informations générales
  • Né le 21 mai 1827 à Nancy (Meurthe - France)
  • Décédé le 2 juin 1901 à Nancy (Meurthe-et-Moselle - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Meurthe-et-Moselle
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Meurthe-et-Moselle
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Union démocratique
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Meurthe-et-Moselle
Groupe
Union républicaine

Biographies

Député de 1876 à 1889, et ministre, né à Nancy (Meurthe) le 21 mai 1827, il fut élève de l'Ecole normale supérieure. Il en sortit agrégé des lettres, et professa au collège de Saintes, puis aux lycées de Montpellier et de Nancy.

Conseiller municipal de cette ville le 7 mai 1871, et conseiller général de Meurthe-et-Moselle en octobre de la même année, il fut déclaré démissionnaire par le ministère de Fourtou pour avoir refusé d'aller à Besançon. On attribua cette disgrâce aux opinions républicaines de M. Duvaux, à ses votes et discours au conseil général et à son titre de président du Cercle de la Ligue de l'enseignement de Nancy.

Aussi fut-il, le 20 février 1876, le candidat des républicains à la députation dans la 1re circonscription de cette ville: élu par 11,172 voix (16,337 votants, 22,662 inscrits), contre 4,976 voix à M. du Coëtlosquet, il prit place à la gauche de la Chambre. Il avait dit dans sa circulaire aux électeurs : « Tous les bons citoyens, tous ceux qui ont souci des intérêts et de la dignité de la France, doivent s'unir dans une pensée commune : affermir la Constitution du 25 février 1875 et empêcher ainsi de nouvelles révolutions. Je veux le maintien du suffrage universel, la moralisation de tous par l'instruction, la diffusion de l'enseignement par l'obligation et la gratuité partout où elle sera possible. Je veux l'extension légitime des franchises municipales, et, en premier lieu, la restitution aux conseils municipaux du droit de nommer les maires. »

M. Duvaux fut un des 363 adversaires du gouvernement du 16 mai, et, à ce titre, obtint sa réélection, le 14 octobre 1877, par 11,861 voix sur 17,767 votants, et 22,078 inscrits, contre 5,768 voix à M. Welche, préfet conservateur du département du Nord, originaire de Nancy. Il suivit la même ligne politique à la Chambre nouvelle, soutint les ministères Dufaure et Ferry, vota contre l'amnistie plénière, pour le retour du parlement à Paris, pour l'article 7 et pour les lois sur l'enseignement, etc., prit la parole, en 1878, dans la discussion générale du budget, pour signaler l'abandon général des chaires de l'enseignement secondaire par les jeunes professeurs attirés trop tôt vers les chaires des facultés, au préjudice de l'un et de l'autre enseignement, et déposa (janvier 1880) une proposition tendant à l'abrogation de la loi de 1874 qui avait créé l'aumônerie militaire: cette proposition fut adoptée sans modification.

Réélu député, le 21 août 1881, par 12,543 voix (13,768 votants, 22,830 inscrits), il devint sous-secrétaire d'Etat à l'Instruction publique, M. Jules Ferry étant ministre, puis il lui succéda, comme titulaire de ce portefeuille, le 7 août 1882, dans le cabinet Duclerc. M. Duvaux resta au pouvoir après la crise du 29 janvier 1883, lorsque MM. Duclerc, Billot et Jauréguiberry se retirèrent, à propos de la question de l'expulsion des princes, et fit partie du nouveau cabinet, présidé par M. Fallières, jusqu'à la chute de ce dernier (21 février de la même année). Son passage aux affaires fut sans éclat; en décembre 1882, il fut en butte aux attaques de la presse de gauche, pour avoir adressé aux préfets une circulaire qui leur laissait la latitude de conserver les emblèmes religieux dans les écoles, quand la majorité des habitants le demanderait.

Porté sur la liste républicaine de Meurthe-et-Moselle le 4 octobre 1885, M. Jules Duvaux fut élu député de ce département, le 5e sur 6, par 46,330 voix (88,011 votants et 111, 226 inscrits). Il reprit place à la gauche modérée, appuya la politique des ministères Rouvier et Tirard, donna comme précédemment son approbation aux expéditions coloniales, intervint quelquefois dans les débats sur l'instruction publique, et interpella (février 1888) le gouvernement sur les modifications apportées dans l'organisation de l'Ecole forestière de Nancy (la Chambre vota l'ordre du jour); il s'est prononcé, dans la dernière session:

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 21 mai 1827 à Nancy (Meurthe), mort le 2 juin 1902 à Nancy (Meurthe-et-Moselle).

Député de Meurthe-et-Moselle de 1876 à 1889.

Sous-Secrétaire d'Etat à l'Instruction publique et aux Beaux-Arts du 2 février au 7 août 1882.

Ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts du 7 août 1882 au 21 février 1883. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 542.)

Jules Duvaux ne se représenta pas aux élections générales législatives du 22 septembre 1889. Il se retira alors de la vie publique et mourut à Nancy le 2 juin 1902, à l'âge de 75 ans.