Paul Guyot
1834 - 1909
Député de 1881 à 1889, né à Chavanges (Aube) le 6 janvier 1834, il appartint, comme receveur, à l'administration de l'enregistrement, fut maire de Vitry-le-François, conseiller général de la Marne, et se présenta avec succès aux élections de 1881 à la Chambre des députés : il fut élu au second tour de scrutin (4 septembre) par l'arrondissement de Vitry-le-François (Marne), avec 6,298 voix sur 12,225 votants et 15,063 inscrits, contre 5,767 voix à M. Félix, sur un programme qui demandait la réduction du service militaire, la gratuité de l'instruction à tous les degrés, la réforme de la magistrature, la lutte contre le cléricalisme, la révision de la Constitution.
Il s'inscrivit au groupe de l'Union républicaine et vota avec les opportunistes:
- pour les ministères Gambetta et J. Ferry,
- contre l'élection de la magistrature par le peuple,
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- pour les crédits de l'expédition du Tonkin, etc.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste de concentration républicaine de la Marne, M. Guyot fut élu député de ce département, le 4e sur 6, par 52,438 voix (94,874 votants, 117,802 inscrits). Il soutint, dans la législature, les ministères Rouvier et Tirard, se prononça contre la révision de la constitution et vota :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 6 janvier 1834 à Chavanges (Aube), mort le 13 décembre 1909 à Vitry-le-François (Marne).
Député de la Marne de 1881 à 1889.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 299.)
Aux élections du 22 septembre 1889, il fut victime du rétablissement du scrutin uninominal d'arrondissement, en faveur duquel il s'était d'ailleurs prononcé.
Sur 11.666 votants, il obtint 5.144 suffrages contre 6.266 à Léon Morillot, conseiller général, qui devait être élu dès le premier tour. Il abandonna alors définitivement son siège à cet adversaire et quitta la vie politique.
Paul Guyot se retira à Vitry-le-François, ville à laquelle il avait consacré l'essentiel de sa vie comme administrateur et comme représentant. II y mourut le 13 décembre 1909.