Paul, Hippolyte, Félicité de Jouvencel
1817 - 1897
- Informations générales
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- Né le 16 janvier 1817 à Versailles (Seine-et-Oise - France)
- Décédé le 5 avril 1897 à Paris (Seine - France)
1817 - 1897
Député de 1869 à 1870 et de 1885 à 1889, né à Versailles (Seine-et-Oise) le 16 janvier 1817, neveu de Ferdinand de Jouvencel qui avait été député sous Louis-Philippe et représentant en 1871, il fit son droit, fut reçu licencié à dix-neuf ans, puis s'adonna à l'étude des sciences naturelles et de l'économie sociale.
Dans divers ouvrages : Du droit de vivre, de la propriété et du garantisme (1847); Testament d'un républicain (1853); la Genèse selon la science (1858); la Vie (1859); les Déluges (1861); l'Allemagne et le droit des Gaules (1867); les Elections prochaines (1868), etc., il ne cessa de professer, en politique comme en philosophie, des opinions avancées, qui le signalèrent à l'attention du parti démocratique.
Nommé commissaire du gouvernement provisoire en Seine-et-Oise en 1848, il n'accepta pas ces fonctions et se présenta sans succès aux élections pour l'Assemblée constituante et pour la Législative dans ce département. Membre actif du comité électoral démocratique de la Seine en 1850, il fut compris, lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, sur la liste des expulsés de France, se retira en Belgique et ne rentra qu'après l'amnistie de 1859.
Le 24 mai 1869, il se porta, comme candidat d'opposition au Corps législatif, dans la 2e circonscription de Seine-et-Marne, et fut élu député au second tour, le 6 juin, par 10,454 voix (26,869 votants, 32,596 inscrits), contre 9,265 voix au député officiel sortant, M. de Jaucourt, et 6,909 à. M. Renan. Il siégea à gauche, appuya toutes les motions du petit groupe hostile à l'Empire, et se prononça contre le plébiscite de 1870 et contre la déclaration de guerre à la Prusse.
Après le 4 septembre, M. Paul de Jouvencel organisa un corps de volontaires, les chasseurs de Neuilly, et quitta Paris en ballon le 22 octobre. En province il commanda au titre auxiliaire un régiment de mobilisés. Après avoir échoué, le 8 février 1871, aux élections générales pour l'Assemblée nationale, dans Seine-et-Marne, avec 11,631 voix sur 43,606 votants, il s'occupa de la publication de quelques nouveaux travaux, Récits du temps, souvenirs d'un officier de francs-tireurs (1873); Aide-mémoire du partisan (1875-1877); De la diffamation en matière électorale (1878), sans abandonner la politique militante.
Il se porta sans succès comme candidat à une élection partielle, dans le 5e arrondissement de Paris (juillet 1878); mais, quand vinrent les élections générales d'octobre 1885, il fut placé sur la liste radicale dans Seine-et-Oise, et fut élu, au second tour de scrutin, député de ce département, par 56,372 voix (119,995 votants, 153,342 inscrits). Il s'inscrivit au groupe de la gauche radicale, parla (février 1887) pour la surtaxe des céréales (juin), pour le service de trois ans; défendit (octobre 1888) le budget de 1889; interpella (31 janvier 1889) le ministère « sur les mesures à prendre pour faire respecter les pouvoirs publics », et vota pour l'expulsion des princes, contre les ministères Rouvier et Tirard, pour le ministère Floquet, et, en dernier lieu, contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution, pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes, pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour les poursuites contre le général Boulanger.
Date de mise à jour: décembre 2016
Né le 16 janvier 1817 à Versailles (Seine-et-Oise), mort le 5 avril 1897 à Paris.
Député au Corps législatif de 1869 à 1870. Député de Seine-et-Oise de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET CouGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 440.)
Aux élections du 22 septembre 1889, Paul de Jouvencel fut battu de peu par Amédée Dufaure, fils de l'ancien président du Conseil, au second tour de scrutin, par 4.228 voix sur 8.815 votants, contre 4.437 à son concurrent, élu. En 1893 il n'obtint, au premier tour, que 1.553 voix sur 9.557 votants, mais assura la défaite de Dufaure, arrivé en tête, en se désistant au second tour en faveur d'Amodru, élu.
Il devait mourir, âgé de 80 ans, le 5 avril 1897, à Paris.