1812 - 1906
Représentant du peuple à l’Assemblée législative de 1849, député de 1885 à 1889, né à Saint-Léonard (Haute-Vienne), le 6 mars 1812, il prit part, sous Louis-Philippe, dans son département, aux luttes du parti républicain.
Le 13 mai 1849, il fut élu représentant de la Haute-Vienne à l'Assemblée législative, le 7e et dernier, par 30,125 voix (57,464 votants et 81,891 inscrits). Il siégea à gauche, dans le groupe de la Montagne, et appuya l'interpellation de Ledru-Rollin sur l'expédition romaine.
Signataire de la proclamation et de l'appel aux armes lancés par la Montagne, il se rendit, le 13 juin, au Conservatoire des Arts-et-Métiers, fut arrêté, poursuivi en vertu d'un vote de la majorité de l'assemblée, et traduit devant la Haute Cour de Versailles qui le condamna à la déportation. Il subit sa peine d'abord à Doullens, puis à Belle-Isle-en-mer, et bénéficia, avant l'amnistie de 1859, d'une mesure de grâce individuelle, accordée pour raison de santé.
Candidat républicain dans la Haute-Vienne, aux élections du 8 février 1871, il réunit 16,469 voix contre 42,748 obtenues par le dernier élu de la liste conservatrice, M. Soury-Lavergne, et ne rentra dans la vie parlementaire qu'aux élections du 4 octobre 1885. Il était maire de Saint-Léonard et conseiller général pour le canton nord de Limoges, lorsque le département de la Haute-Vienne l'élut député au 2e tour, le 2e sur 5, par 41,665 voix (63,563 votants, 94,299 inscrits) avec toute la liste radicale. M. Daniel-Lamazière siégea à l'extrême gauche, vota contre les ministères Rouvier et Tirard, pour la révision de la Constitution, soutint le ministère Floquet; et se prononça, à la fin de la législature,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 6 mars 1812 à
Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), mort le 24 octobre 1906 à Sauviat-sur-Vige (Haute-Vienne).
Représentant de la Haute-Vienne à l'Assemblée législative en 1849.
Député de la Haute-Vienne de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 251 (à DANIEL-LAMAZIÈRE).
Il se présenta sans succès dans la 2e circonscription de Limoges lors des élections du 22 septembre 1889 : n'ayant obtenu au premier tour que 1.965 voix sur 16.233 votants, ce qui le mettait en cinquième position, il se désista pour le scrutin de ballottage et abandonna dès lors la scène politique. Il avait 77 ans. Il mourut le 24 octobre 1906 à l'âge de 94 ans, dans sa propriété d'Epagne sur la commune de Sauviat-sur-Vige.