André Lyonnais
1842 -
Député de 1885 à 1889, né au Creusot (Saône-et-Loire) le 30 avril 1842, il entra dès l'âge de treize ans à l'usine du Creusot, où il occupa plus tard les fonctions de chef de comptabilité des approvisionnements généraux et ensuite des aciéries.
En 1873, il quitta le Creusot pour aller au Havre, en qualité de chef comptable de la Société anonyme des constructions navales, et ce fut à partir de cette époque qu'il commença à s'occuper des questions ouvrières. Il organisa un certain nombre de chambres, et eut un rôle important dans les travaux du Congrès ouvrier du Havre en 1880. Se séparant nettement des collectivistes et des révolutionnaires, M. A. Lyonnais se montra, dans ses rapports et dans ses discours, le partisan de la politique de transactions recommandée par Gambetta, et fut très vivement attaqué, depuis lors, par le parti intransigeant et socialiste qui lui reprocha notamment ses relations étroites avec le ministère de l'Intérieur (bureau des sociétés professionnelles).
Conseiller municipal du Havre depuis 1877, M. Lyonnais vint s'établir à Paris en 1881, et fut comptable-caissier d'une grande maison de tapisserie. Il fit, aux élections générales du 21 août de cette année, une tentative infructueuse comme candidat « républicain progressiste » dans le 17e arrondissement de Paris, où il n'obtint qu'un très petit nombre de voix.
Il avait donné une série de conférences à la salle Lévis et à l'Elysée-Moutmartre sur l'organisation ouvrière, et avait publié diverses brochures de propagande, lorsque, porté, le 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste de la Seine-inférieure, il fut élu député de ce département, le 12e et dernier, par 76,877 voix (149,546 votants, 195,467 inscrits). M. Lyonnais siégea à l'Union républicaine, prit quelquefois la parole sur des questions économiques, attaqua (mars 1887) le projet de surtaxe sur les céréales, fit (juin suivant) l'apologie du service de trois ans, et vota avec la majorité pour les ministères Rouvier et Tirard; à la fin de la législature, il s'abstint sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et se prononça
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 30 avril 1842 au Creusot (Saône-et-Loire).
Député de la Seine-inférieure de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 206.)
Absent de la compétition lors du renouvellement de 1889, il se présenta, dans la 1re circonscription de Rouen, à l'élection partielle du 1er décembre 1889 pour pourvoir au remplacement de Duvivier, décédé ; il n'obtint que 1.266 voix sur 13.544 votants. Il ne fut pas plus heureux le 22 février 1891, dans la 2e circonscription de Rouen cette fois-ci, pour remplacer Dautresme, élu sénateur; il retrouva au premier tour à peu près le même nombre de fidèles, 1.369 voix sur 15.664 votants et abandonna avant le scrutin de ballottage.