Henri, Camille Margaine

1829 - 1893

Informations générales
  • Né le 4 septembre 1829 à Sainte-menehould (Marne - France)
  • Décédé le 13 octobre 1893 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Marne
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Marne
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Marne
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Marne
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 18 octobre 1885 au 10 janvier 1888
Département
Marne
Groupe
Gauche républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 5 janvier 1888 au 13 octobre 1893

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1888, membre du Sénat, né à Sainte-Menehould (Marne) le 4 septembre 1829, il entra à l'Ecole de Saint-Cyr, servit dans l'infanterie jusqu'au grade de capitaine, et fit campagne en Afrique dans le 58e de ligne (1858-1866). Rentré dans la vie privée en 1861, il se maria et s'associa avec son beau-père fabricant de tuiles mécaniques.

Conseiller municipal, puis maire de Sainte-Menehould, conseiller d'arrondissement et conseiller général de la Marne, il occupa les fonctions de maire pendant l'invasion, résista avec énergie aux exigences prussiennes, et reçut la décoration de la Légion d'honneur.

Elu, le 8 février 1871, représentant de la Marne à l'Assemblée nationale, le 1er sur 8, par 59 158 voix (68 852 votants, 112 180 inscrits), il alla siéger à gauche, et vota avec la minorité républicaine :

- contre les préliminaires de paix,
- contre l'abrogation des lois d'exil,
- contre le pouvoir constituant,
- contre la chute de Thiers au 24 mai,
- contre le septennat, l'état de siège, la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat
- et pour l'ensemble des lois constitutionnelles.

Ses interruptions pleines de verve eurent parfois les honneurs du Journal officiel, notamment celle qu'il lança dans la discussion relative aux commissions permanentes des conseils généraux : « Mais c'est tout simplement, dit-il, une casserole attachée à la queue des préfets. » Il publia aussi, dans le XIXe Siècle, des lettres remarquées sur la politique courante.

Aux élections législatives du 20 février 1876, il fut réélu député de l'arrondissement de Sainte-Menehould par 4 676 voix (8 029 votants, 9 584 inscrits). Il reprit sa place à gauche, et fut des 363.

Il obtint à ce titre sa réélection, le 14 octobre 1877, avec 4 360 voix (8 298 votants, 9 561 inscrits), contre 3 892 à M. Varin d'Epensival.

Nommé, en 1876, questeur de la Chambre nouvelle, il fut confirmé dans ce poste en 1877, ainsi que dans les législatures suivantes jusqu'en 1887. Il se prononça pour les ministères de gauche qui succédèrent au cabinet Dufaure, fut rapporteur (juin 1880) de la loi sur l'intendance militaire, vota pour l'article 7, pour les lois Ferry sur l'enseignement, pour l'amnistie partielle, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, appuya la politique opportuniste.

Il fut réélu député, le 21 août 1881, par 5 079 voix (7 769 votants, 8 470 inscrits). Partisan des cabinets Gambetta et J. Ferry, il donna son suffrage aux crédits de l'expédition du Tonkin, se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et prit une part active aux discussions des lois sur l'armée ; il déposa (avril 1884) un contre-projet maintenant les dispositions de la loi de 1872 sur la durée du service et fondant les dispenses sur la justification d'une instruction militaire reçue avant le tirage au sort ; il retira d'ailleurs ce contre-projet.

Il fut porté, aux élections d'octobre 1885, sur la liste républicaine modérée dans la Marne, et fut élu, le 1er sur 6, député de ce département, par 54 185 voix (94 874 votants, 117 802 inscrits). M. Margaine suivit la même ligne politique que précédemment, vota l'expulsion des princes, critiqua (janvier 1887) la nouvelle loi militaire.

Le 5 janvier 1888, il fut élu sénateur de la Marne par 688 voix (1 000 votants). Le 26 février suivant, il fut remplacé comme député par M. Léon Bourgeois.

Au Sénat comme à la Chambre, M. Margaine opina avec la majorité gouvernementale, parla (avril 1888) contre la réduction du service militaire et contre la suppression presque complète des dispenses conditionnelles, et vota, en dernier lieu :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.


Né le 4 septembre 1829 à Sainte-Menehould (Marne), mort le 13 octobre 1893 à Paris.

Représentant de la Marne à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876.

Député de la Marne de 1876 à 1888.

Sénateur de la Marne de 1888 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 268).

Au Sénat, où il était entré en 1888, il déposa un rapport sur le projet de loi modifiant l'article 3 du code de justice militaire pour l'armée de terre en ce qui concerne la composition des conseils de guerre permanents (1892) et intervint la même année dans la discussion du projet de loi portant organisation de l'armée coloniale. Nommé questeur le 11 janvier 1893, il déposa une proposition de loi cette même année tendant à modifier la loi relative à la constitution des cadres et effectifs de l'armée ainsi que celle de 1889 sur le recrutement de l'armée.

Il mourut à Paris le 13 octobre 1893, âgé de 64 ans.