Julien, Armand Bigot

1831 - 1914

Informations générales
  • Né le 18 janvier 1831 à Couptrain (Mayenne - France)
  • Décédé le 15 janvier 1914 à Angers (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Mayenne
Groupe
Centre droit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Mayenne
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ve législature
Mandat
Du 22 septembre 1889 au 14 octobre 1893
Département
Mayenne

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871 et député depuis 1885, né à Couptrain (Mayenne), le 18 janvier 1831, élève du lycée de Laval, puis du lycée Louis-le-Grand à Paris, il fit son droit à Paris où il fut reçu docteur en 1854.

Secrétaire de la conférence des avocats en 1855, il fut nommé substitut à Mayenne (5 avril 1856), à Laval (1858), à Angers (1861) où il devint substitut du procureur général en 1863, et avocat général en 1868. Démissionnaire avec la plupart de ses collègues du parquet, le 9 septembre 1870, par suite de la révocation du procureur général d'Angers, et du choix fait pour le remplacer par M. Crémieux, ministre de la Justice, il se fit inscrire au barreau d'Angers, et plaida notamment contre le préfet nommé par Gambetta, M. Engelhard.

Elu, le 8 février 1871, représentant de la Mayenne à l'Assemblée nationale, le 5e sur 7, par 61 538 voix sur 72 352 votants et 98 165 inscrits, il prit place au centre droit, entra à la commission des grâces et à la commission de réorganisation de la magistrature, et vota :

- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre le retour de l'Assemblée à Paris,
- pour la démission de Thiers,
- pour la circulaire Pascal,
- pour l'arrêté contre les enterrements civils,
- pour le septennat,
- pour le maintien de l'état de siège,
- pour le ministère de Broglie,
- contre la dissolution de l'Assemblée,
- contre l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles.

Ayant échoué aux élections du 20 février 1876 contre M. Bruneau, candidat républicain, il fut nommé, le 7 juin 1877, président de chambre à la Cour d'Angers, puis, compris dans « les épurations » de la loi Martin-Feuillée sur la magistrature (7 août 1883), il reprit sa place au barreau d'Angers. Il fut retraité comme président de chambre le 21 mars 1884.

Les électeurs de la Mayenne l'ont renvoyé à la Chambre, le 4 octobre 1885, le 2e sur 5, par 41 405 voix sur 72 815 votants et 91 008 inscrits; il siége à droite et a voté :

- contre l'expulsion des princes,
- contre les lois Ferry sur l'enseignement,
- contre les crédits du Tonkin,

et, dans la dernière session :

- contre le rétablissement du scrutin uninominal (février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution (chute du ministère Floquet),
- contre les poursuites contre trois députés membres de la ligue des Patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger (4 avril).

On lui doit : Eloge de Prévot de la Chauvellière, et Essai sur l'Histoire du droit en Anjou.


Né à Couptrain (Mayenne) le 18 janvier 1831,
mort à Angers (Maine-et-Loire) le 15 janvier 1914.

Représentant de la Mayenne à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876

Député de la Mayenne de 1885 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY Dictionnaire des Parlementaires, t. 1, p. 319.)

Aux élections générales du 22 septembre 1889, Julien Bigot demanda aux électeurs de la première circonscription de Mayenne de renouveler son mandat. « Je n'étais pas républicain lorsque vous m'avez envoyé à la Chambre en 1885, leur disait-il en substance dans sa circulaire, et je ne le suis certes pas devenu après avoir été quatre ans le témoin de tripotages et de scandales qui ont attristé tous ceux que n'aveugle pas l'esprit de parti ». Dénonçant « l'agriculture insuffisamment protégée, nos ressources follement gaspillées, la paix religieuse odieusement troublée », il se défendait toutefois d'être un réactionnaire et de vouloir ramener l'ancien régime. Mais « à la place d'un Gouvernement déconsidéré, disait-il, je veux un Gouvernement honnête ».

Il fut élu au premier tour de scrutin, par 7 348 voix contre 6 744 à Renault-Morlière, qui devait lui succéder en 1893. Il fut membre, à la Chambre, de plusieurs commissions permanentes dont la Commission des douanes qui élaborait le nouveau tarif ; il fut même l'un de ses rapporteurs. Il fit également partie d'autres commissions spéciales, notamment de la Commission chargée de l'examen du projet de loi sur la liberté d'association et de la Commission d'enquête sur l'affaire de Panama. Dans la discussion du projet de loi relatif à la liquidation de la Compagnie universelle du Canal de Panama, en 1893, il intervint pour demander que les obligataires aient la faculté de se porter partie civile dans les instances pénales qui seraient intentées.

Il ne se présenta pas aux élections de 1893, et mourut à Angers où il s'était retiré, le 15 janvier 1914 à 83 ans.