Edmond, Louis de Martimprey
1849 - 1892
Député de 1885 à 1889, né à Paris le 2 septembre 1849, fils d'Edmond-Charles, comte de Martimprey (1808-1883), sénateur du Second Empire, et gendre de M. Jules Brabant (1814-1891) représentant du Nord en 1871, Edmond, Louis, Marie, comte de Martimprey se destina à la carrière des armes.
Sorti de l'Ecole de Saint-Cyr en 1870, il fut envoyé dans un régiment de cavalerie de l'armée de Metz, prit part aux combats de Gravelotte et de Saint-Privat, fut fait lieutenant sur le champ de bataille, et, prisonnier en Allemagne en vertu de la capitulation, revint en France après six mois de captivité.
Après avoir été capitaine d'état-major du général de la Hayrie à Reims, il rentra dans la vie civile, et, en 1876, s'associa avec son beau-père dans la direction d'un grand établissement de blanchisserie à Cambrai.
Porté, aux élections générales du 4 octobre 1885, sur la liste conservatrice du département du Nord, il fut élu député, le 10e sur 20, par 161 840 voix sur 292 696 votants et 348 224 inscrits. Il prit place à droite, combattit la politique scolaire et coloniale des ministères républicains, vota
:
- contre l'expulsion des princes,
- pour la surtaxe des céréales et des bestiaux.
Il parla (juin 1887) contre la loi militaire, demanda (mars 1889) des explications au gouvernement sur les accidents des torpilleurs 102 et 110, et se prononça, dans la dernière session :
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
Chevalier de la Légion d'honneur.
Né le 2 septembre 1849 à Paris, mort le 22 novembre 1892 à Paris (8e).
Député du Nord de 1885 à 1889.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 289.)
Le comte de Martimprey avait eu raison de s'opposer au rétablissement du scrutin d'arrondissement, il lui fut en effet fatal. S'étant représenté en 1889 dans la 1re circonscription de Cambrai, il y fut battu avec 10.722 voix sur 22.656 votants par Michau élu avec 11.729 voix.
Martimprey mourut un an plus tard des suites d'une laryngite, le 22 novembre 1892, à l'âge de 43 ans.