Joseph Martin d'Auray

Représentant en 1872, député de 1881 à 1889, né à Auray (Morbihan) le 4 octobre 1832, riche marchand drapier à Auray, il fut élu, le 21 octobre 1872, représentant du Morbihan à l'Assemblée nationale, en remplacement de M. Joffre démissionnaire, par 43 062 voix (78 093 votants, 117 641 inscrits), contre 34 928 à M. Beauvais, républicain.

Il prit place à l'extrême droite, signa la proposition relative au rétablissement de la monarchie et l'adresse au pape des députés partisans du Syllabus, vota :

- pour la démission de Thiers,
- pour le septennat,
- contre le ministère de Broglie,
- contre les lois constitutionnelles.

Il ne se représenta pas en 1876, ni en 1877.

Le 4 septembre 1881, il fut élu, au second tour, député de la 2e circonscription de Lorient, par 8 028 voix (15 537 votants, 21 426 inscrits), contre 7 615 à M. Trottier, républicain. Il continua de siéger à la droite légitimiste, combattit les différents ministères opportunistes et, à l'approche des nouvelles élections, signa le manifeste de l'Union des droites.

Porté sur la liste conservatrice du Morbihan, il fut réélu, le 4 octobre 1885, le 5e sur 8, par 60 282 voix (95 198 votants, 130 336 inscrits). Il reprit sa place à la droite monarchiste, combattit la politique intérieure et extérieure des cabinets républicains, et se prononça, à la fin de la session :

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: août 2017