Adolphe (Joseph) de Mondenard

Député de 1885 à 1889, né à Autièges-Fieux (Lot-et-Garonne) le 26 janvier 1839, il fut reçu licencié en droit à Paris, et se mêla, vers 1860, aux tentatives d'opposition de la jeunesse des Ecoles contre l'Empire, dans les journaux le Quartier-Latin, la Jeune France, la Voix des Ecoles, etc.

Après le 4 septembre, il dirigea, dans son département, le Réveil du Lot-et-Garonne, puis, après la disparition de ce journal (1878), il fonda la Constitution, et passa, en 1880, à la rédaction de l'Indépendant de Lot-et-Garonne. En cette qualité il contribua à l'organisation du parti opportuniste dans ce département. Conseiller général, conseiller municipal de Fieux, officier d'académie et grand propriétaire, il s'occupa beaucoup de viticulture et favorisa l'emploi des cépages américains, en faveur desquels il a publié : Petit manuel de viticulture franco-américaine. Un incendie l'ayant en partie ruiné, il devint receveur de l'établissement des Jeunes-Aveugles et Sourds-Muets à Paris.

Porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste du Lot-et-Garonne, il fut élu, au second tour, le 18 octobre, député de ce département, le 5e et dernier, par 43,119 voix (86,457 votants, 101,508 inscrits). Il prit place à la gauche radicale, combattit le cabinet Rouvier, vota l'expulsion des princes, et se prononça, dans la dernière session,

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.