Louis, Laurent, Gabriel de Mortillet

1821 - 1898

Informations générales
  • Né le 29 août 1821 à Meylan (Isère - France)
  • Décédé le 25 septembre 1898 à Saint-germain-en-laye (Seine-et-Oise - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Seine-et-Oise
Groupe
Gauche radicale

Biographies

Député de 1885 à 1889, né à Meylan (Isère) le 29 août 1821, il commença ses études chez les jésuites de Chambéry, puis vint à Paris où il travailla au Muséum d'histoire naturelle et dans le laboratoire de M. Péligot, au Conservatoire des arts et métiers.

Il s'occupa aussi de politique, collabora à la Revue indépendante, et se montra dès cette époque partisan des idées avancées. Ce fut lui qui, dans la nuit du 13 juin 1849, parvint à faire évader du Conservatoire des arts et métiers Ledru-Rollin décrété d'accusation pour sa tentative insurrectionnelle.


Condamné quelques mois plus tard à deux ans de prison pour un pamphlet socialiste, il se retira en Savoie; mais, comme il y prêchait l'annexion à la France, le gouvernement sarde le fit expulser. Il alla alors à Genève où il classa les collections du musée d'histoire naturelle, s'occupa de la théorie glaciaire et des paloffites que l'on venait de découvrir à Schweigen et qui ouvraient des horizons nouveaux à l'archéologie préhistorique. En Italie, où il retourna ensuite (1856), il fut employé en qualité d'ingénieur à la construction des chemins de fer et dirigea une exploitation de chaux hydraulique. Il avait aussi, en 1854, réorganisé le musée d'Annecy.

De retour en France en 1864, il fonda un recueil périodique sous le titre : Matériaux pour l'histoire naturelle et positive de l'homme, et fut chargé, en 1867, d'organiser la salle du préhistorique de l'histoire du travail. En 1868, il fut attaché au musée des antiquités nationales à Saint-Germain-en-Laye, qu'il parvint à protéger contre l'occupation allemande. Nommé conservateur-adjoint à ce musée, membre et président de la Société d'anthropologie (1876), il fonda avec Broca l'Ecole d'anthropologie installée à Paris, et devint professeur d'anthropologie préhistorique. En 1878, il organisa au Trocadéro l'exposition préhistorique de cette école et fut nommé chevalier de la Légion d'honneur la même année.

Conseiller municipal et maire de Saint-Germain, il montra dans ces dernières fonctions des tendances autoritaires qui lui occasionnèrent quelques mécomptes. Lié avec Elisée Reclus, le prince Kropotkine, et d'autres notabilités socialistes, il fut porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste radicale de Seine-et-Oise, et élu député, au second tour, le 18 octobre, le 9e et dernier, par 55,270 voix (119,995 votants, 153,342 inscrits).

Il prit place à l'extrême gauche et, en février 1886, fit voter par 266 voix contre 194, à propos de la loi sur la liberté des funérailles, un amendement qui autorisait le testateur à disposer de son corps dans l'intérêt de la science; c'était une quasi-reconnaissance de la Société d'autopsie mutuelle que M. de Mortillet avait fondée avec quelques autres membres de la Société d'anthropologie. Dans la dernière session, M. de Mortillet s'est abstenu sur le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889), et s'est prononcé

- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

On a de lui : Histoire des mollusques terrestres et d'eau douce de la Savoie et du bassin du Léman 1852-54); Guide de l'étranger en Savoie (1856) ; Le signe de la croix avant le christianisme (1866) ; Le préhistorique (1883); Le Musée préhistorique ; Origines de la pêche, de la chasse et de l'agriculture (Tome Ier, 1890). M. de Mortillet a collaboré à la Revue indépendante dont il fut même propriétaire en 1847, à la Revue scientifique, dans laquelle il a publié : Les précurseurs de l'homme et les singes fossiles, à la Revue archéologique, aux Bulletins de la société d'anthropologie à la R. d'anthropologie, et a enfin récemment fondé : L'Homme, journal des sciences anthropologiques.


Né le 29 août 1821 à Meylan (Isère), mort le 25 septembre 1898 à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise).

Député de Seine-et-Oise de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT et COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires t. IV p. 443.)

Après l'expérience d'une législature, Louis de Mortillet ne se représenta plus à la députation et se consacra à son enseignement à l'Ecole d'anthropologie qu'il avait fondée avec Broca.

Il mourut le 25 septembre 1898 à Saint-Germain-en-Laye, à l'âge de 77 ans.