Georges, Charles, Frédéric, Hyacinthe Périn
1838 - 1903
Représentant en 1873, député de 1876 à 1889, né à Arras (Pas-de-Calais) le 1er juillet 1838, il se fit recevoir avocat à Paris. Puis il fit le tour du monde en visitant les colonies françaises, et au retour, collabora au Phare de la Loire, à la Tribune, devint (1869) rédacteur en chef du Libéral du Centre à Limoges, qui, plusieurs fois condamné, dut disparaître, collabora à la Cloche, et, après le 4 septembre 1870, fut nommé préfet de la Haute-Vienne.
Envoyé comme commissaire civil au camp de Toulouse le 25 octobre 1870, puis appelé aux fonctions d'inspecteur des camps régionaux, il se présenta, comme candidat à l'Assemblée nationale, le 8 février 1871, dans la Haute-Vienne, où il échoua avec 18 024 voix sur 62 174 votants, La mort de M. Saint-Marc-Girardin ayant produit une vacance dans la représentation de ce département, M. Périn fut élu, à sa place, le 11 mai 1873, par 32 508 voix sur 50 330 votants et 84 669 inscrits, contre 17 527 à M. Saint-Marc-Girardin fils. M. Périn se fit inscrire à l'Union républicaine et à l'extrême gauche, eut quelques duels avec des journalistes bonapartistes, et vota
- contre la démission de Thiers,
- contre le septennat,
- contre l'admission à titre définitif des princes d'Orléans dans l'armée,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles,.
Réélu, le 20 février 1876, député de la 1re circonscription de Limoges, par 9 312 voix (12 453 votants, 17 382 inscrits), contre 3 063 à M. Muret de Bort, sur un programme qui réclamait l'amnistie, la liberté de la presse, le droit absolu de réunion et d'association, la séparation de l'Eglise et de l'Etat, le service de deux ans obligatoire pour tous, l'impôt sur la revenu, il reprit sa place à l'extrême gauche, demanda une enquête sur la situation des déportés à la Nouvelle-Calédonie, et fut des 363.
Les élections qui suivirent la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai le renvoyèrent à la Chambre, le 14 octobre 1877, par 11 368 voix (13 888 votants, 18 953 inscrits), contre 2 446 à M. de Lesterpt, candidat du ministère de Broglie-Fourtou. Il continua de siéger avec les radicaux, demanda (janvier 1880), lors de la discussion du projet de loi sur les réunions publiques, la liberté absolue, critiqua (1879) le projet de loi sur la marine marchande.
Il vit son mandat renouvelé, le 21 août 1881, par 10 614 voix, sur 11 432 votants et 21 243 inscrits. En mai 1883, il combattit la loi sur la relégation des récidivistes ; parla (juin) contre l'expédition de Chine ; critiqua (février 1884) le principe et l'exécution du chemin de fer du Haut-Sénégal ; attaqua (juillet 1885) le traité conclu le 9 juin avec la Chine par M. Jules Ferry, et s'éleva également (août) contre le crédit demandé pour l'établissement d'un dépôt de charbon à Obock.
Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste radicale de la Haute-Vienne, il fut élu député, le 1er sur 5, par 42 259 voix, sur 63 563 votants et 94 299 inscrits ; il était également candidat dans la Seine qui l'élut, au second tour de scrutin, le 3e sur 34, par 289 210 voix (416 886 votants, 564 338 inscrits). Il opta pour la Haute-Vienne, combattit, toujours à l'extrême gauche, la politique de temporisation des ministères opportunistes, proposa (janvier 1887), dans la discussion du budget, un impôt unique et progressif sur le revenu (rejeté), vota pour l'expulsion des princes, et, dans la dernière session,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
On a de lui : Le camp de Toulouse (1873), réponse au rapport de M. de Rességuier.
Né le 1er juillet 1838 à Arras (Pas-de-Calais), mort le 5 juillet 1903 à Paris (9e).
Représentant de la Haute-Vienne à l'Assemblée nationale de 1873 à 1876.
Député de la Haute-Vienne de 1876 à 1889
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 590.)
Georges Périn se représenta au renouvellement de 1889 dans la 1re circonscription de Limoges, mais sans succès : en seconde position au premier tour avec 5 196 voix sur 16 339 votants, il ne se maintint pas au second tour et abandonna définitivement la politique.
Retiré à Paris, il y mourut le 5 juillet 1903, à l'âge de 65 ans.