François, Edouard Planteau
1836 - 1906
- Informations générales
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- Né le 8 janvier 1836 à Limoges (Haute-Vienne - France)
- Décédé le 4 mai 1906 à Paris (Seine - France)
1836 - 1906
Député de 1885 à 1889, né à Limoges (Haute-Vienne) le 8 janvier 1836, fils d'un proscrit du 2 décembre, il fit ses études au lycée de Limoges, fut reçu bachelier et, privé de fortune, apprit le métier de peintre sur porcelaine, qu'il exerça jusqu'à vingt-quatre ans.
En 1859, il vint à Paris, fut quelque temps répétiteur à Sainte-Barbe, puis secrétaire du ministre des Etats-Unis de Venezuela. Il commença des études médicales, auxquelles il renonça pour apprendre des langues étrangères, et s'établit traducteur assermenté près la cour d'appel de Paris (1870). En 1879, à l'âge de 43 ans, M. Planteau commença ses études de droit; reçu licencié en 1882, il ne plaida point, et continua sa profession de traducteur.
En même temps il s'occupait de politique, dans le sens républicain radical. Il collabora à la France libre, appartint à la Ligue pour la révision, fut nommé délégué sénatorial en janvier 1885, fut un des membres les plus actifs du comité central qui tenta, la même année, de prendre à Paris la direction des élections législatives, et, candidat radical dans la Haute-Vienne, lors de ces élections, fut élu député, le 18 octobre 1885, au second tour de scrutin, le 5e et dernier, par 40,093 voix (63,563 votants, 94,299 inscrits). Il avait recueilli également un certain nombre de suffrages radicaux et socialistes dans le département de la Seine, comme candidat du comité central.
A la Chambre, M. Planteau siégea dans le petit groupe ouvrier socialiste, dont il fut un des fondateurs, et dont il signa le manifeste, interpella (avril 1886) sur les continuations de la grève de Decazeville, déposa (juillet) avec M. Michelin une demande d'abrogation du concordat, et, lors de la discussion de la loi militaire, demanda (juin 1887) « la nation armée », et la suppression des armées permanentes, tout en reconnaissant que cette solution manquait d'opportunité dans l'état actuel de l'Europe. Il vota:
- pour l'amnistie proposée par M. H. Rochefort,
- pour la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- pour l'ordre du jour de blâme motivé lors de l'interpellation Camélinat sur les événements de Decazeville,
- contre les ministères Rouvier et Tirard.
Après avoir adhéré (1888), avec ses collègues MM. Félix Pyat et Ferroul, au programme du groupe politique socialiste la Commune, qui se forma à Paris, M. Planteau évolua vers le boulangisme, à la fin de la législature, et fit partie du comité national républicain. Il se prononça, en dernier lieu,
- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.
On a de lui une brochure sur la Séparation des Eglises et de l'Etat (1882); Histoire constitutionnelle des français (1885); etc.
Né le 8 janvier 1836 à Limoges (Haute-Vienne), mort le 4 mai 1906 à Paris (2e).
Député de la Haute-Vienne de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 2.)
S'étant prononcé contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement, Planteau ne se représenta pas aux élections de 1889. Il reprit ses travaux de traducteur assermenté et mourut le 4 mai 1906, à Paris, à l'âge de 70 ans.