Edouard, Joseph Sens

1826 - 1905

Informations générales
  • Né le 20 février 1826 à Arras (Pas-de-Calais - France)
  • Décédé le 29 août 1905 à Arras (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 22 décembre 1866 au 27 avril 1869
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Centre droit
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1874 au 7 mars 1876
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 22 février 1878
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Pas-de-Calais
Groupe
Union des Droites

Biographies

Député de 1866 à 1870, représentant en 1874, député de 1877 à 1878, et de 1885 à 1889, né à Arras (Pas-deCalais) le 20 février 1826, il fut reçu bachelier ès lettres avec dispense d'âge, entra à l'Ecole polytechnique en 1846, et en sortit élève ingénieur des mines.

Ingénieur ordinaire de 3e classe (5 février 1851), il fut envoyé à Mont-de-Marsan, puis à Arras (1er mars 1852), et nommé de 2e classe cinq mois après. Envoyé contre son gré à Chalon-sur-Saône en 1863, il obtint sa mise en disponibilité, devint ingénieur de la Compagnie des usines de fer de Marquises, remplit, en cette qualité, des missions d'étude en Espagne, et, quoique étant toujours au service de la compagnie, fut promu ingénieur de 1re classe le 24 août 1865.

Conseiller municipal d'Arras depuis 1860, membre et secrétaire du conseil général du Pas-de-Calais (16 juillet 1861) pour le canton de Beaumetz-les-Loges, il fut élu, le 22 décembre 1866, comme candidat officiel, député de la 6e circonscription du Pas-de-Calais (Saint-Pol) par 19,989 voix 29,240 votants, 34,846 inscrits) contre 9,169 à M. Florent-Lefebvre, républicain, en remplacement de M. d'Herlincourt, décédé.

Il siégea dans la majorité dynastique et fut réélu, le 24 mai 1869, par 21,890 voix (35,929 votants, 42,409 inscrits) contre 8,188 à M. Florent-Lefebvre, 4,181 à M. Deusy et 1,602 à M. Hervé. il vota pour la guerre contre la Prusse.

Lors de l'élection partielle motivée, le 8 février 1874, dans le Pas-de-Calais par le décès de M. de Rincquesen, M. Sens fut élu représentant de ce département par 72,453 voix, sur 141,834 votants et 202,403 inscrits, contre 67,606 à M. Brasme, républicain. Il prit place à droite, dans le groupe de l'Appel au peuple, et vota:

- pour l'impôt sur les bouilleurs de cru,
- pour l'impôt sur le gaz à l'éclairage,
- contre l'augmentation de l'impôt sur les sucres,
- contre le ministère de Broglie,
- contre l'amendement Wallon,
- contre les lois constitutionnelles.

Candidat sénatorial dans le Pas-de-Calais, le 30 janvier 1876, il échoua avec 409 voix sur 1,004 votants, et ne fut pas plus heureux aux élections législatives du 20 février suivant, dans la 1re circonscription d'Arras, avec 8,333 voix contre 10,155 au candidat républicain élu, M. Deusy.

Mais, après la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, il fut élu, comme candidat du gouvernement, le 14 octobre 1877, par 10,535 voix sur 19,761 votants et 23,548 inscrits, contre 9,122 au député sortant, M. Deusy, l'un des 363. Cette élection fut invalidée par la majorité de la Chambre nouvelle, et, au nouveau scrutin du 7 avril 1878, M. Sens échoua avec 9,500 voix contre 9,914 à M. Deusy. Les élections générales du 21 août 1881 ne lui donnèrent encore, dans la même circonscription, que 1,783 voix contre 11,136 au candidat républicain élu, M. Bouilliez-Bridoux, et 4,653 à M. Cavrois.

Porté, aux élections suivantes (4 octobre 1885), sur la liste conservatrice du Pas-de-Calais, M. Sens fut réélu député, le 6e sur 12, par 101,577 voix (180,439 votants, 216,227 inscrits). Il reprit sa place dans la minorité bonapartiste, combattit la politique scolaire et coloniale de la majorité républicaine, et se prononça, dans la dernière session,

- contre le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.

Membre de l'Académie d'Arras, de la Société géologique, chevalier de la Légion d'honneur (4 août 1867), officier d'Académie, décoré de la croix de Léopold de Belgique, etc.


Né le 20 février 1826 à Arras (Pas-de-Calais), mort le 29 août 1905 à Arras.

Député du Pas-de-Calais au Corps législatif de 1866 à 1870. Représentant du Pas-de-Calais de 1874 à 1876.

Député du Pas-de-Calais de 1877 à 1878 et de 1885 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 301.)

Edouard Sens se représenta aux élections de 1889 dans la 1re circonscription d'Arras comme candidat bonapartiste contre Ledieu, républicain, qui fut élu avec 10.737 voix sur 20.048 votants ; il avait obtenu 9.097 suffrages. Il ne fit plus acte de candidature.

Il mourut dans sa quatre-vingtième année, le 29 août 1905 à Arras.