Auguste, Pierre Trouard-Riolle
1824 - 1891
Député de 1879 à 1889, né à Dieppe (Seine-Inférieure) le 10 mai 1824, de Joseph Thomas Trouard-Riolle, avocat, et de Victoire Agnès Thomas, il fut reçu avocat à Paris, en 1846, et acheta une étude d'avoué à Rouen (1852). Il la céda dix ans plus tard, et se fit inscrire au barreau de Rouen.
Conseiller général de Dieppe (1871), il entra (27 mai 1876) dans la magistrature, comme juge suppléant au tribunal civil de Rouen, et fut nommé juge en 1878.
Candidat républicain (15 juin 1879) dans la 2e circonscription de Dieppe, en remplacement de M. Lebourgeois, décédé, il fut élu député par 7,901 voix (10,944 votants, 14,155 inscrits), contre 2,856 à M. Estancelin. Il prit place à la gauche modérée, et vota pour l'article 7 et contre l'amnistie plénière.
Réélu, le 21 août 1881, par 6,826 voix (8,187 votants, 14,019 inscrits), M. Trouard-Riolle soutint les cabinets Gambetta et J. Ferry, et adopta les crédits de l'expédition du Tonkin.
Aux élections du 4 octobre 1885, il fut porté sur la liste opportuniste de la Seine-Inférieure et réélu, le 10e sur 12, député de ce département, par 79,370 voix (149,546 votants, 195,467 inscrits). Il fit partie, comme précédemment, de la majorité, donna son suffrage aux ministères Rouvier et Tirard, vota l'expulsion des princes, et se prononça, dans la dernière session,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Date de mise à jour: janvier 2018
Né le 10 mai 1824 à Dieppe (Seine-Inférieure), mort le 19 septembre 1891 à Nice (Alpes-Maritimes).
Député de la Seine-Inférieure de 1879 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 452.)
Trouard-Riolle ne se représenta plus, bien qu'il se soit prononcé pour le retour au scrutin d'arrondissement. Il se consacra à sa mairie d'Hautôt-sur-Mer et mourut deux ans plus tard à Nice le 19 septembre 1891 ; il était âgé de 67 ans.