Claude, Marie, Agapite Versigny
1818 - 1910
Député de 1876 à 1889, né à Gray (Haute-Saône) le 18 août 1818, frère aîné de Jean Baptiste Versigny qui avait été représentant en 1849, il étudia le droit et s'inscrivit au barreau de Gray.
Bâtonnier de l'ordre, il combattit vivement le gouvernement impérial, fit partie, en 1870, du comité anti-plébiscitaire, fut nommé sous-préfet de Gray au 4 septembre 1870, et prit une attitude énergique en face des Allemands, qui l'envoyèrent en captivité à Brème en décembre de la même année. De retour en France à la paix, il reprit ses fonctions de sous-préfet qu'il exerça jusqu'en 1875.
En 1871, il avait échoué comme candidat républicain dans la Haute-Saône, avec 11,703 voix (34,563 votants). Il se représenta le 20 février 1876, dans l'arrondissement de Gray, et fut élu député par 9,711 voix (18,348 votants, 22,206 inscrits), contre 5,385 au baron Gourgaud et 3,157 à M. Marquiset.
Membre de la gauche républicaine, il fut des 363, obtint sa réélection, le 14 octobre 1877, par 10,694 voix (19,510 votants, 22,555 inscrits), contre 8,737 au baron Gourgaud, candidat officiel, et vota constamment avec la majorité de la Chambre, pour les cabinets républicains qui se succédèrent au pouvoir, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, pour l'amnistie partielle.
Le 22 août 1881, il obtint, par 10,697 voix (17,177 votants, 22,420 inscrits), le renouvellement de son mandat. Partisan de la politique opportuniste, il vota pour les crédits de l'expédition du Tonkin, et fut porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de la Haute-Saône.
Réélu député de ce département, le 4e sur 5, par 37,955 voix (71,568 votants, 87,067 inscrits), il prêta le concours de son vote aux divers ministères de la législature, vota l'expulsion des princes, et se prononça, dans la dernière session,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 18 août 1818 à Gray (Haute-Saône), mort le 11 juillet 1910 à Gray.
Député de la Haute-Saône de 1876 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 510.)
Versigny ne se représenta pas en 1889 et ne fit plus acte de candidature. Il se fit nommer juge de paix à Paris, puis se retira à Gray où il mourut le 11 juillet 1910, à l'âge de 92 ans.