Dominique, Emile Cazeaux

1835 - 1909

Informations générales
  • Né le 12 décembre 1835 à Bénac (Hautes-Pyrénées - France)
  • Décédé le 1er septembre 1909 à Bénac (Hautes-Pyrénées - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 17 janvier 1875 au 7 mars 1876
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 14 octobre 1889
Département
Hautes-Pyrénées
Groupe
Appel au peuple

Biographies

Représentant à l'Assemblée nationale en 1875, député de 1876 à 1889, né à Bessac (Hautes-Pyrénées), le 12 décembre 1835, il étudia le droit, et appartint, sous l'Empire, à la magistrature.

Nommé en 1862, substitut du procureur impérial au tribunal civil d'Oloron, il passa, en la même qualité, d'abord à Bordeaux, puis à Paris (1868), où il eut à porter la parole, au nom du gouvernement, dans divers procès politiques (infractions aux lois sur la presse et sur les réunions publiques). Le 4 septembre 1870 le révoqua. Il revint alors, comme avocat, dans son pays natal, fut capitaine des mobiles des Hautes-Pyrénées, et prit rang parmi les bonapartistes militants de la région.

C'est le 17 janvier 1875, lors de l'élection partielle qui suivit le décès de M. de Goulard, que M. Cazeaux fut élu représentant des Hautes-Pyrénées à l'assemblée nationale, par 29,855 voix (53,095 votants, 64,373 inscrits), contre M. Alicot, républicain conservateur, 23,018. Il siégea à droite, s'inscrivit au groupe de l'Appel au peuple, et fit ses débuts oratoires en prenant la défense du parti impérialiste, à propos du rapport de M. Savary sur les agissements de ce parti. Il vota contre l'ensemble des lois constitutionnelles.

Porté aux élections du 20 février 1876, pour la Chambre des députés, dans la 1re circonscription de Tarbes, il l'emporta avec 8,250 voix (12,989 votants, 16,599 inscrits) sur M. Candellé-Bayle, 4,690, et suivit la même ligne politique que précédemment. Membre influent de son groupe, il en fut un des orateurs les plus écoutés, soutint le gouvernement du 16 mai, qui patronna officiellement sa candidature le 14 octobre 1877, et la fit triompher, par 8,277 voix (13,593 votants, 17,381 inscrits), contre 5,262 à M. Martial Baile; puis il reprit sa place dans la minorité conservatrice. Il se prononça :

- le 20 janvier 1879, contre l'ordre du jour de confiance accordé au ministère Dufaure;
- le 30 janvier, (au Congrès), contre l'élection de M. Grévy à la présidence de la République;
- le 21 février, contre l'amnistie;
- le 16 mars 1880, contre l'application des lois existantes aux congrégations;
- le 8 février 1881, contre le divorce.

Aux élections du 21 août 1881, M. Cazeaux sollicita le renouvellement de son mandat législatif; il l'obtint, de la même circonscription, avec 6,427 voix (12,787 votants, 16,530 inscrits), contre 6,124 à M, Fourcade, et vota régulièrement avec la droite, contre la majorité républicaine et contre le gouvernement. Il se déclara contre l'abrogation du Concordat, contre l'élection de la magistrature, contre l'expulsion des princes, repoussa les crédits du Tonkin, vota pour le rétablissement du scrutin de liste, et prit plusieurs fois la parole à la tribune de la Chambre.

Le 4 octobre 1885, il fut porté dans les Hautes-Pyrénées sur la liste conservatrice, et passa, le 1er sur 4, avec 32,224 voix (54,119 votants, 65,208 inscrits). Il combattit, dans cette législature, tous les ministères de gauche, depuis le ministère Brisson jusqu'au cabinet présidé par M. Floquet, et vota en dernier lieu :

- contre le rétablissement du scrutin uninominal (11 février 1889),
- pour l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- contre les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- contre les poursuites contre le général Boulanger.


Né le 12 décembre 1835 à Bénac (Hautes-Pyrénées), mort le 1er septembre 1909 à Bénac.

Représentant des Hautes-Pyrénées à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Député des Hautes-Pyrénées de 1876 à 1889. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 3.)

Aux élections générales des 22 septembre et 6 octobre 1889, Emile Cazeaux se présenta pour la sixième fois devant les électeurs des Hautes-Pyrénées, mais le rétablissement du scrutin uninominal, contre lequel, au cours des précédentes législatures, il s'était toujours prononcé, lui fut fatal : dans la première circonscription de Tarbes, il arriva en tête, au premier tour de scrutin, avec 6.815 voix sur 14.056 votants, mais son concurrent le plus redoutable, Martial Baile, candidat républicain, qui n'avait recueilli d'abord que 3.757 suffrages, en emporta 7.071 au second tour, alors que lui-même en obtenait 6.699.

Il se représenta, sans plus de succès, aux élections générales des 20 août et 3 septembre 1893, dans la même circonscription. Il obtint au premier tour de scrutin 3.879 voix et 5.248 au second, mais le républicain progressiste Adolphe Pédebidou le battit avec 7.889 suffrages. Il renonça dès lors à affronter le corps électoral.

Il vécut désormais sur ses terres, dirigeant un élevage de chevaux, et continua de s'occuper des intérêts de sa commune dont il resta maire jusqu'à son décès.

Il mourut le 1er septembre 1909 dans sa ville natale, âgé de 74 ans.

Sa fille avait épousé Marie, Guillaume, Renaud d'Elissagaray qui fut député de la Gironde de 1908 à 1914.