Victor, Gabriel Pradal
1844 - 1910
- Informations générales
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- Né le 23 mars 1844 à Aubenas (Ardèche - France)
- Décédé le 20 juillet 1910 à Saint-étienne-de-boulogne (Ardèche - France)
1844 - 1910
Député de 1880 à 1885, membre du Sénat, né à Aubenas Ardèche) le 23 mars 1814, il se fit inscrire au barreau de Privas.
Conseiller général du canton de Chomérac, il fut élu, le 10 octobre 1880, député de la 2e circonscription de Privas, par 9,072 voix (10,097 votants, 21,470 inscrits), contre 421 à M. Jules Roche, et 289 à M. Bonnaud; il remplaçait M. Gleizal décédé.
Il s'inscrivit à l'Union républicaine, s'associa aux votes de ce groupe en faveur de la politique opportuniste, et obtint sa réélection, le 21 août 1881, par 7,530 voix (13,414 votants, 21,702 inscrits), contre 2,875 à M. Bonnaud radical, 1,786 à M. de Lafarge et 796 à M. Deydier.
Il soutint les ministères Gambetta et Jules Ferry, appuya de son suffrage l'expédition du Tonkin, se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, et quitta le palais Bourbon pour le Luxembourg, s'étant fait élire sénateur de l'Ardèche, le 25 janvier 1885, par 559 voix (822 votants).
Membre de la majorité gouvernementale, il suivit au Sénat la même ligne politique qu'à la Chambre, fut élu secrétaire le 12 janvier 1888, et vota
- pour l'expulsion des princes,
- pour les divers ministères de la législature,
- pour la nouvelle loi militaire,
et, en dernier lieu,
- pour le établissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.
Date de mise à jour: janvier 2018
Né le 23 mars 1844 à Aubenas (Ardèche), mort le 20 juillet 1910 à Saint Etienne de Boulogne (Ardèche).
Député de l'Ardèche de 1880 à 1885.
Sénateur de l'Ardèche de 1885 à 1910.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 39.)
Au renouvellement triennal du 7 janvier 1894, Victor Pradal se voit confirmer avec éclat la solidité de son assise électorale, puisqu'il est le seul candidat à recueillir, dès le premier tour, la majorité absolue du collège sénatorial du département de l'Ardèche, réunissant sur son nom 409 voix sur 803 suffrages exprimés. Son départ de la présidence du Conseil général, en 1898, n'entame pas, pour autant, le crédit de l'inamovible maire d'Aubenas, qui retrouve sans difficulté son siège à la Haute Assemblée à la consultation du 4 janvier 1903, arrivant, au second tour, bon premier de tous les candidats, 460 voix sur 805 suffrages exprimés s'étant prononcées en sa faveur.
Il est vrai de dire qu'il apporte à l'accomplissement des mandats, dont il est investi, une rigueur scrupuleuse à respecter les options politiques desquelles il s'est toujours réclamé de même que tout un ensemble de qualités d'homme privé et public qui justifient assez la constance des suffrages dont ses concitoyens l'honorent.
Siégeant à gauche, parmi ses amis de l'union républicaine il demeure, au temps du triomphe, le républicain éclairé et ferme qu'il avait été au temps des luttes. Son soutien aux gouvernements de défense républicaine du début du siècle, comme son adhésion à toutes les grandes lois qui en caractérisent l'action laïque en sont, notamment l'éloquent témoignage.
Membre de la commission des finances, animateur de la commission de réforme du régime hypothécaire, secrétaire du Sénat - jusqu'en 1890 - il participe activement à la vie et aux travaux de la Haute Assemblée, conciliant avec bonheur son souci de l'intérêt du pays avec les exigences des préoccupations de ses compatriotes ardéchois, comme le démontre, par exemple, son intervention en faveur des améliorations agricoles et forestières.
Homme de convictions, homme d'action, Victor Pradal est encore pour ses amis, comme pour tous ses collègues, ainsi que le rappellera le président Anfonin Dubost dans l'éloge funèbre qu'il prononcera à la rentrée d'octobre 1910, « le connaisseur délicat, le causeur charmant, l'érudit sans prétention, l'esprit orné qui contribue à maintenir au Parlement la tradition des amateurs et des lettrés qui ne lui est ni inutile, ni superflue ».
Et ce ne sera peut-être pas le moindre compliment adressé au souvenir de ce parfait honnête homme qui aura trente années durant honoré la fonction parlementaire.
Victor Pradal décédera en cours de mandat dans sa 67e année, le 20 juillet 1910, dans un accident d'auto alors qu'il faisait une tournée électorale en vue du renouvellement du Conseil général.