Jules, Adolphe Cayrade

1840 - 1886

Informations générales
  • Né le 5 avril 1840 à Decazeville (Aveyron - France)
  • Décédé le 20 juillet 1886 à Decazeville (Aveyron - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Aveyron
Groupe
Union démocratique

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1881 à 1835, né à Decazeville (Aveyron), le 5 avril 1840, mort à Decazeville, le 20 juillet 1886, il se fit recevoir docteur en médecine et s'établit dans son pays natal.

Républicain, il devint maire de Decazeville, et fut élu, le 21 août 1881, député de la 2e circonscription de Villefranche (Aveyron) par 6,910 voix (13,689 votants, 17,481 inscrits), contre 6,648 voix à M. Ferdinand Mandagot. Il vota à la Chambre avec la partie indépendante du groupe de l'Union démocratique, et se prononça notamment pour le maintien du budget des cultes et contre l'élection du Sénat par le suffrage universel; il s'abstint dans un assez grand nombre de questions importantes, mais il vota avec les radicaux contre les crédits demandés pour l'expédition du Tonkin.

Cette attitude motiva, aux élections de 1885, une scission entre lui et M. Mas d'une part, MM. Denayrouze et Joseph Fabre, de l'autre, tous députés de l'Aveyron; d'ailleurs aucun républicain ne fut élu, à cette date, dans ce département.

Mais la notoriété de M. Cayrade lui vint bien moins de son rôle parlementaire que des événements qui se passèrent à Decazeville durant la période de la grève, depuis le 26 janvier jusqu'au milieu de juin 1886, et auxquels il se trouva, comme maire de la commune, directement mêlé. Lorsque le conseil municipal de Paris eut décidé l'envoi aux ouvriers de Decazeville d'une somme de dix mille francs, ce fut M. Cayrade qui reçut du préfet de la Seine la notification officielle de cet envoi, et qui surveilla la distribution des secours, en qualité de président du bureau de bienfaisance. Attaqué par la presse conservatrice, qui lui reprocha notamment de n'avoir pas empêché, autant qu'il l'aurait pu, l'assassinat du directeur de l'exploitation, M. Watrin, M. Cayrade se montra très préoccupé du souci d'expliquer et de justifier sa conduite. Lors du procès qui amena plusieurs grévistes devant la cour de Rodez, il se défendit avec insistance; la presse intransigeante fit bon accueil à ses explications, et M. Cayrade fut invité au banquet offert le 18 juillet 1886, aux députés et aux journalistes socialistes. C'est au cours de ce banquet qu'il se trouva frappé d'une attaque d'apoplexie; il mourut deux jours après.

Date de mise à jour: janvier 2018