Ernest, Timoléon, Gabriel Mingasson
1830 -
Député de 1877 à 1885, né à Eguzon (Indre) le 14 octobre 1830, propriétaire-viticulteur dans le Sancerrois, il fut élu conseiller d'arrondissement du canton de Sancerre, et se présenta comme républicain aux élections législatives du 14 octobre 1877 : l'arrondissement de Sancerre (Cher) l'envoya à la Chambre des députés par 10,896 voix (19,814 votants, 22,807 inscrits), contre 8,793 à M. de Chabaud-Latour, ancien député conservateur-monarchiste.
M. Mingasson siégea à gauche, à l'Union républicaine, et vota avec la majorité :
- pour les invalidations des députés de la droite,
- pour l'article 7,
- pour les lois Ferry sur l'enseignement,
- contre l'amnistie plénière,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui.
Réélu, le 21 août 1881, député du même arrondissement, par 12,148 voix (19,616 votants, 24,073 inscrits), contre 7,300 à M. Cassier, républicain centre-gauche, et dont les conservateurs avaient soutenu la candidature, M. Mingasson reprit sa place à l'Union républicaine, et n'eut d'ailleurs, comme précédemment, qu'un rôle parlementaire effacé.
Sans paraître à la tribune, il soutint régulièrement de ses votes la politique opportuniste, se prononça contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pour les crédits de l'expédition du Tonkin, et se montra, tout dévoué, dans le Cher, aux intérêts électoraux de M. Henri Brisson, avec lequel il figura, le 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste ; mais M. Mingasson ne réunit pas, au premier tour de scrutin, un nombre de voix suffisant pour être maintenu sur la liste définitive, et rentra dans la vie privée.
Né le 14 octobre 1830 à Eguzon (Indre), date et lieu de décès non connus.
Député du Cher de 1877 à 1885. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 377.)
Après son échec en 1885, Ernest Mingasson abandonna la politique pour se consacrer à la viticulture et à la mairie de Veaugues, à la tête de laquelle il demeura jusqu'en octobre 1890.