Alexis Maillé
1815 - 1897
Représentant en 1874, député de 1876 à 1877 et de 1878 à 1885, né à Angers (Maine-et-Loire) le 13 août 1815, il fut d'abord ouvrier menuisier et acquit ainsi une petite fortune qui lui permit de s'occuper de politique.
Il concourut en 1860 à la création de la chambre syndicale des entrepreneurs dont il devint le président, fut conseiller municipal d'Angers, juge suppléant au tribunal de commerce, présida, pendant la guerre de 1870, la commission municipale d'Angers, et s'y fit bien venir des ouvriers en s'efforçant de leur procurer du travail.
Elu, le premier, aux élections municipales d'Angers de 1871, il fut nommé maire de cette ville et resta en fonctions jusqu'à la démission de M. Thiers. C'est à lui qu'on doit la création d'écoles primaires laïques dans les quartiers pauvres, jusqu'alors privés de toute maison d'enseignement.
Conseiller général de Maine-et-Loire pour le canton nord-est d'Angers, il fut élu représentant de ce département à l'Assemblée nationale, le 27 septembre 1874, en remplacement de M. Beulé décédé, par 51,461 voix (100,522 votants, 146,685 inscrits), contre 47,651 à M. Bruas. Il prit place à la gauche républicaine, et vota l'amendement Wallon et les lois constitutionnelles.
Il échoua, dans la 2e circonscription d'Angers, le 20 février 1876, avec 8,458 voix, contre 8,593 à l'élu, M. Faire, conservateur; mais cette élection ayant été annulée, il fut élu, le 21 mai 1876, par 9,786 voix (19,451 votants, 24,068 inscrits), contre 9,584 à M. Fairé, et fut l'un des 363 qui refusèrent un vote de confiance au ministère de Broglie.
Aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre par le cabinet du 16 mai, il échoua, le 14 octobre 1877, avec 9,708 voix, contre 10,813 à M. Fairé, candidat du maréchal. Cette dernière élection fut encore invalidée, et les électeurs d'Angers, convoqués à nouveau le 7 juillet 1878, donnèrent la majorité à M. Maillé par 9,763 voix (18,836 votants, 24,637 inscrits), contre 8,965 à M. Fairé, député sortant.
M. Maillé continua de siéger à la gauche républicaine, soutint la politique coloniale et scolaire des ministères opportunistes, et fut réélu, le 21 août 1881, par 10,410 voix (19,587 votants, 25,120 inscrits), contre 8,627 à M. Fairé et 352 à M. Chabert, socialiste. Il reprit sa place à gauche, et fut nommé juge au tribunal de commerce.
Porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste républicaine de Maine-et-Loire, il échoua avec 47,573 voix sur 123,110 votants.
Né le 13 août 1815 à Angers (Maine-et-Loire), mort le 7 décembre 1897 à Angers.
Représentant de Maine-et-Loire de 1874 à 1876.
Député de Maine-et-Loire de 1876 à 1877 et de 1878 à 1885. (Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 228.)
Son échec à la tête de la liste républicaine en 1885 l'éloigna de la compétition électorale sur le plan national. Il se consacra alors à la mairie d'Angers qu'il occupa, pour la seconde fois, de 1884 à 1888 et au Conseil général qu'il quitta en 1886.
Juge au tribunal de commerce d'Angers depuis 1870, il y siégea jusqu'en 1892.
Il mourut à Angers le 7 décembre 1897, à l'âge de 82 ans.
En reconnaissance des services rendus son nom fut donné à une rue d'Angers dès 1898.