Jean-Baptiste, Louis Trystram

1821 - 1906

Informations générales
  • Né le 9 janvier 1821 à Ghyvelde (Nord - France)
  • Décédé le 25 novembre 1906 à Dunkerque (Nord - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 7 juillet 1878 au 14 octobre 1881
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 21 novembre 1886 au 14 octobre 1889
Département
Nord
Groupe
Gauche républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 13 mars 1892 au 2 janvier 1897
Sénateur
du 3 janvier 1897 au 14 février 1905

Biographies

Député de 1876 à 1877, de 1878 à 1885, et de 1886 à 1889, né à Ghyvelde (Nord) le 9 janvier 1821, il fonda à Dunkerque une importante maison de commerce. Membre de la chambre de commerce, il comptait parmi les républicains modérés, adversaires de l'Empire, lorsque le gouvernement de la Défense nationale le nomma (24 septembre 1870) sous-préfet de Dunkerque. Il donna sa démission le 1er avril 1871, fut élu conseiller général du canton ouest de Dunkerque, devint président de la chambre de commerce, s'intéressa à la question de l'amélioration des ports de la ville,.

Il fut élu, le 20 février 1876, député de la 2e circonscription de Dunkerque, par 5 874 voix (9 839 votants, 13 695 inscrits), contre 3 920 à M. Dupuy de Lôme, bonapartiste. Il fut des 363.

Candidat républicain, le 14 octobre 1877, dans la même circonscription, il échoua avec 4 905 voix, contre 5 911 au candidat officiel élu, M. d'Arras. Mais l'élection de ce dernier ayant été invalidée, M. Trystram regagna son siège, le 7 juillet 1878, par 5 495 voix (8 100 votants, 14 180 inscrits), contre 2 248 à M. d'Arras, député sortant.

Il appartint à la majorité opportuniste qui soutint le ministère Dufaure, vota :
- pour l'article 7,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- contre l'amnistie plénière.

Il obtint le renouvellement de son mandat, le 21 août 1881, par 6 364 voix (7 180 votants, 14 541 inscrits.) Il appuya les cabinets Gambetta et Ferry, et se prononça pour les crédits de l'expédition du Tonkin.

Porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine du Nord, il échoua avec 122 987 voix (292 696 votants). Mais il prit sa revanche le 21 novembre 1886, avec 148 986 voix (273 636 votants, 352 693 inscrits), contre 122 370 à M. Dervaux, revint siéger à gauche, donna son suffrage à la politique des cabinets Rouvier et Tirard, et opina, en dernier lieu :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des Patriotes,
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: mars 2014


Né le 9 janvier 1821 à Ghyvelde (Nord), mort le 25 novembre 1906 à Dunkerque (Nord).

Député du Nord en 1876 et 1877, de 1878 à 1885 et de 1886 à 1889.

Sénateur du Nord de 1892 à 1905.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 457.)

Après plusieurs années de lutte incessante et acharnée contre le boulangisme, Jean-Baptiste Trystram se représente aux élections législatives du 22 septembre 1889, dans la circonscription de Dunkerque, contre Charles Lalou, candidat du général et directeur du journal La France. Sur 12.781 votants, 7.662 se prononcent en faveur de ce dernier, qui va siéger à la Chambre des députés.

Le hasard sourit pourtant à Jean-Baptiste Trystram. Le 9 janvier 1892 meurt, en effet, l'amiral Peyron, sénateur inamovible, et c'est au département du Nord qu'échoit le soin de lui désigner un successeur. Jean-Baptiste Trystram se présente comme candidat du parti républicain et il est élu au premier tour, le 13 mars 1892, par 1.233 voix sur 2.314 votants, contre 1.078 à Outters, son adversaire conservateur.

Inscrit aux groupes de la gauche démocratique et de l'union républicaine, il est nommé membre de diverses commissions importantes : colonies, création des compagnies de colonisation, commission extra-parlementaire des ports maritimes, etc.

Ce sont les questions d'administration générale ou d'ordre commercial qui retiennent plus spécialement son attention : les droits d'enregistrement, la création d'abattoirs publics notamment dans les petites localités, les emprunts que sont autorisées à contracter les collectivités locales, les droits d'octroi. Il rapporte à ce sujet de nombreux textes législatifs.

Cependant, Jean-Baptiste Trystram se considère avant tout comme le représentant du grand port de Dunkerque, à l'essor duquel il va consacrer, tant en qualité de sénateur du Nord que de membre du conseil supérieur du commerce et de l'industrie, la majeure partie de son activité. C'est sous son nom qu'est déposé au Sénat le rapport sur le projet de loi tendant à autoriser la concession à la chambre de commerce de Dunkerque de l'établissement et de l'exploitation de magasins publics sur les quais de ce port.

Son zèle en faveur de la ville qui l'a élu trouve sa récompense en septembre 1896, date à laquelle le gouvernement donne par décret le nom de Trystram à la principale écluse de Dunkerque.

Le 3 janvier 1897, il est réélu sénateur, avec toute la liste républicaine, par 1.377 voix sur 2.387 votants. La même année, la confiance de ses collègues et sa compétence dans les questions maritimes lui valent d'être élu président de la commission chargée de l'examen d'un projet de loi concernant la vente des navires. C'est pour les mêmes raisons qu'il présidera, quelques années plus tard, la commission chargée d'étudier la proposition de loi sur les contrats d'assurance.

Dans sa quatre-vingt-cinquième année, sentant ses forces l'abandonner, il écrit au président du Sénat une lettre, qui sera lue au cours de la séance du 14 février 1905, par laquelle il l'informe de sa démission de sénateur du Nord, pour raison de santé. C'est d'ailleurs son propre fils qui lui succédera deux mois plus tard, le 7 avril 1905.

Jean-Baptiste Trystram ne profite pas longtemps de cette retraite volontaire : c'est à Dunkerque, qui lui doit tant, que la mort l'enlève à l'affection de ses cinq enfants, le 25 novembre 1906.