Louis, Désiré Legrand
1842 - 1910
- Informations générales
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- Né le 30 mars 1842 à Valenciennes (Nord - France)
- Décédé le 15 septembre 1910 à Thumeries (Nord - France)
1842 - 1910
Député de 1876 à 1882, né à Valenciennes (Nord) le 30 mars 1842, il fit de bonnes études au lycée Louis-le-Grand, puis étudia le droit et fut reçut docteur.
Il poursuivit, d'autre part, ses études littéraires jusqu'au grade de docteur ès lettres, qu'il conquit avec une thèse latine sur Leibniz, et une thèse française sur Sénac de Meilhan et l'intendance du Hainaut et du Cambrésis sous Louis XVI.
Avocat à Valenciennes, il manifesta des opinions libérales qui le firent nommer, après le 4 septembre 1870, sous-préfet de sa ville natale.
Après avoir vainement tenté de se faire élire, le 8 février 1871, représentant du Nord à l'Assemblée nationale, il n'obtint que 52 000 voix sur 262 927 votants, il donna sa démission de sous-préfet (avril), et devint conseiller municipal de Valenciennes et conseiller général du canton sud de cette ville. En outre il était au nombre des administrateurs d'une des grandes compagnies houillères de la région.
Elu, le 20 février 1876, comme républicain, député de la 1re circonscription de Valenciennes, par 9 014 voix (14 476 votants, 18 441 inscrits), contre 5 244 à M. le baron Michel, bonapartiste, il prit place à gauche, intervint dans la discussion du budget pour défendre les intérêts agricoles du Nord, et fut un des 363 adversaires du gouvernement du Seize-Mai.
Il fut réélu, le 14 octobre 1877, par 9 476 voix (15 961 votants, 18 984 inscrits), contre 6 444 à M. Mariage, candidat officiel du Maréchal. Il reprit alors sa place dans les rangs de la gauche républicaine, avec laquelle il vota pour l'article 7, pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, contre la liberté absolue de réunion, d'association et de presse, etc., et pour la politique opportuniste. En juin 1880, il préconisa, comme solution de la question d'Orient, la constitution des nationalités chrétiennes en Etats indépendants, et conseilla de reprendre à l'extérieur une politique active, avec beaucoup de prudence. En novembre de la même année, il développa, au nom de son groupe, une interpellation destinée à obtenir un vote de confiance au cabinet Ferry reconstitué. En janvier 1881, il combattit très vivement la proposition Naquet tendant au rétablissement du divorce. Il fit voter, en juillet, que les membres de tout syndicat professionnel chargés de la direction de ce syndicat devraient être Français.
Réélu de nouveau, le 21 août 1881, par 9,843 voix (12 007 votants, 19 616 inscrits), il prit la parole l'année d'après, comme rapporteur de la loi sur l'expulsion des étrangers. Mais, ayant été nommé, le 30 octobre 1882, ministre plénipotentiaire de France à La Haye, il donna sa démission de député et fut remplacé à la Chambre par M. A. Giard, radical.
M. Louis Legrand fut porté, aux élections du 4 octobre 1885, sur la liste opportuniste du Nord, où il réunit, sans être élu, 118 206 voix (292 696 votants).
On a de lui un Traité sur le mariage au point de vue moral et social, légal et religieux, couronné par l'Académie des sciences morales et politiques (1879).
Né le 30 mars 1842 à Valenciennes (Nord), mort le 15 septembre 1910 à Thumeries (Nord).
Député du Nord de 1876 à 1882.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 73.)
Membre plénipotentiaire de 1re classe, Louis Legrand est en cette qualité envoyé extraordinaire à La Haye le 30 octobre 1882 ; il restera en poste treize ans, jusqu'en mai 1895. L'honorariat lui ayant été conféré le 30 mars précédent, un décret du même jour le nomme conseiller d'Etat ; deux ans plus tard, le 30 juillet 1897, il est attaché à la section de législation de la justice et des affaires étrangères.
Ses fonctions diplomatiques ne l'empêchent pas de continuer à s'intéresser à la politique sur le plan local puisqu'il est élu vice-président du Conseil général du Nord le 21 août 1886.
Il était correspondant de l'Institut, section de morale de l'Académie des sciences morales et politiques depuis le 1er février 1890.
Il mourut le 15 septembre 1910 à Thumeries, à l'âge de 68 ans.
Il était officier de la Légion d'honneur et officier de l'Instruction publique.