Louis Florent-Lefebvre

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1876 à 1877 et de 1881 à 1885, né à Beaumetz-lès-Loges (Pas-de-Calais) le 26 mars 1821, mort à Monchy-le-Preux (Pas-de-Calais) le 5 mai 1887, il se fit recevoir avocat, et combattit l'Empire, par la parole et par la plume, dans les rangs de l'opposition libérale, dont il fut le candidat, le 22 décembre 1866, dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, en remplacement de M. d'Herlincourt, décédé : il obtint alors 9,169 voix contre 19,989 accordées à M. Sens, candidat officiel, élu.

Le 24 mai 1869, il fit une nouvelle tentative dans la 1re circonscription du même département; il y réunit 8 188 voix contre 21 890 à M. Sens, 4 181 à M. Deusy, et 1 602 à M. Hervé.

Après la chute de l'Empire, M. Florent-Lefebvre se rangea parmi les républicains conservateurs qui adoptèrent la politique de Thiers.

Maire de Monchy-le-Preux et conseiller général du Pas-de-Calais pour le canton de Vitry-en-Artois, il posa, le 20 février 1876, sa candidature à la Chambre des députés, et fut élu, dans la 2e circonscription d'Arras, par 10 319 voix (18 867 votants, 23 437 inscrits), contre 8 315 voix à M. d'Havrincourt, bonapartiste. Il alla siéger au centre gauche et vota le plus souvent avec la majorité républicaine ; il fit partie des 363.

M. Florent-Lefebvre ne fut pas réélu après la dissolution de la Chambre : il ne réunit, aux élections du 14 octobre 1877, que 8 079 voix contre 11 434 à M. d'Havrincourt, candidat officiel du maréchal de Mac-Mahon.

Mais il redevint député d'Arras le 21 août 1881, avec 10 838 suffrages sur 15 523 votants et 23 981 inscrits, contre 1 000 à M. Taillandier, 584 à M. Lejosne, et 326 à M. d'Havrincourt. Il prit place à gauche, soutint la politique opportuniste de M. Ferry, se prononça pour les crédits de l'expédition du Tonkin et n'appartint pas à d'autres législatures, n'ayant obtenu, le 4 octobre 1885, que 3 822 voix sur 180 439 votants.

Il mourut en 1887.

On a de lui :
- De l'avenir des sociétés modernes et du socialisme (1848) ;
- De la décentralisation (1849), etc.