François, Philibert Gilliot
1822 - 1896
Député de 1876 à 1885, né à Bligny-sur-Ouche (Côte-d'Or) le 20 juin 1822, avocat à Dijon, il acheta une étude de notaire à Cussy-en-Morvan, et entra en 1870 au conseil général de Saône-et-Loire, comme représentant du canton de Lucenay-Lévêque.
Il se présenta avec succès à la députation, le 20 février 1876, dans la 1re circonscription d'Autun, qui l'élut par 7,132 voix (11,385 votants, 15,081 inscrits), contre 4,146 voix à M. E. Pinard, ancien ministre de l'Empire. Il siégea à la gauche républicaine et fut des 363.
Réélu, en cette qualité, le 14 octobre 1877, par 7,599 voix (12,449 votants, 15,409 inscrits), contre 4,817 au marquis de Ganay, il se prononça:
- pour les invalidations de plusieurs députés de la droite,
- contre le ministère Rochebouët,
- pour le cabinet Dufaure,
- pour l'élection de M. Grévy à la présidence de la République et pour le retour du parlement à Paris (au Congrès),
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- pour l'article 7,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion.
Partisan de la politique opportuniste, M. Gilliot, après avoir obtenu sa réélection, le 21 août 1881, par 6,451 voix (7,199 votants, 16,215 inscrits), soutint Gambetta et M. J. Ferry au pouvoir, se prononça
- contre la séparation de l'Eglise et de l'Etat,
- contre l'élection de la magistrature par le peuple,
- contre l'institution d'un maire de Paris,
- pour la loi sur les récidivistes
- et pour les crédits de l'expédition du Tonkin.
Il fut porté, le 4 octobre 1885, sur la liste républicaine modérée dans Saône-et-Loire, mais il échoua avec 31,652 voix (135,611 votants). L'année suivante, il fut nommé préfet des Basses-Alpes, puis préfet de l'Ardèche. Officier d'Académie. Il est décédé à Cussy-en-Morvan (Saône-et-Loire) le 10 juillet 1896.
Date de mise à jour: novembre 2017