Antoine, Pierre Daron
1803 - 1883
Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, député de 1876 à 1883, né à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), le 6 septembre 1803, mort à Paris le 20 juillet 1883, il était fils de Pierre Daron, négociant, et de Pierrette Suchet.
Avocat à Chalon-sur-Saône, il devint maire de cette ville (1847), et, après les journées de février, proclama la république. Conseiller d'arrondissement, puis conseiller général de son canton (sud) (1847-1852), et président du conseil général (1850), il fit de l'opposition à l'Empire, se présenta vainement aux élections législatives du 22 juin 1857, dans la 3e circonscription de Saône-et-Loire, où il n'eut que 4,873 voix contre 17,822 données à l'élu, M. Brunet-Denon; du 1er juin 1863, où il n'obtint que 7,291 voix contre 17,907 à M. Chagot élu; du 24 mai 1869, où il échoua pour la 3e fois avec 8,575 voix contre MM. Chagot, élu avec 14,491 voix, Boysset 4,208, et le comte d'Estampes 1,276.
Il fut élu après la chute de l'Empire, le 8 février 1871, représentant de Saône-et-Loire à l'Assemblée nationale, le 12e et dernier, par 59,594 voix, prit place au centre gauche, et vota:
- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- contre le rétablissement du cautionnement,
- contre la pétition des évêques,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le service militaire de trois ans,
- contre l'acceptation de la démission de Thiers,
- contre l'arrêté contre les enterrements civils,
- contre le septennat,
- contre l'admission à titre définitif des princes d'Orléans dans l'armée,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Pascal Duprat,
- pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Le 8 octobre 1871, il avait été élu conseiller général de Saône-et-Loire pour le canton de Saint-Germain-du-Plain. Son mandat législatif lui fut renouvelé, dans la 2e circonscription de Chalon, le 20 février 1876, par 10,929 voix sur 16,563 votants et 20,319 inscrits contre 5,582 voix au docteur Loydreau. Il siégea à l'Union républicaine, soutint la politique de Gambetta, et fut des 363.
Réélu, à ce titre, le 14 octobre 1877, par 11,202 voix sur 16,630 votants et 20,656 inscrits, contre M. Loydreau, 5,347 voix, il continua de soutenir la politique opportuniste, et fut réélu une quatrième fois, le 21 août 1881, par 9,389 voix sur 10,965 votants et 21,009 inscrits, contre M. Pierre Josserand, avocat, 331 voix. Il mourut dans le cours de la législature.
On a de lui une brochure locale intitulée: Undœ, Undœ, Undœ, accurrite, cives ! (1865).