Léon, Prosper Legludic
1843 - 1904
- Informations générales
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- Né le 16 avril 1843 à Angers (Maine-et-Loire - France)
- Décédé le 28 août 1904 à Sablé (Sarthe - France)
1843 - 1904
Député de 1885 à 1889: né à Angers (Maine-et-Loire) le 16 avril 1843, il étudia la médecine et vint exercer son art à Sablé (Maine-et-Loire), peu de temps avant les événements de 1870.
Il prit part à la guerre franco-allemande avec les mobilisés du canton qu'il habitait, devint maire de Sablé, président du conseil d'arrondissement, et manifesta des opinions républicaines qui le firent élire député de l'arrondissement de la Flèche, le 15 mars 1885, par 12,024 voix (21,411 votants, 27,552 inscrits), contre 9,254 à M. de Neufbourg, en remplacement de M. Auguste-Clément Galpin, décédé. M. Legludic vota le plus souvent avec le groupe de la gauche radicale, dont il faisait partie.
Porté, aux élections générales du 4 octobre suivant, sur la liste républicaine opportuniste de la Sarthe, il fut réélu, le 5e sur 7, député de ce département, par 53,859 voix (107,837 votants, 127,345 inscrits). Il appartint, comme précédemment, à la gauche radicale, fit partie de plusieurs commissions, prit part à quelques discussions, se prononça nettement contre le mouvement boulangiste, soutint les divers ministères de gauche, et vota, en dernier lieu,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (11 février 1889),
- contre l'ajournement indéfini de la révision de la Constitution,
- pour les poursuites contre trois députés membres de la Ligue des patriotes,
- contre le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour les poursuites contre le général Boulanger.
Né le 16 avril 1843 à Angers (Maine-et-Loire), mort le 28 août 1904 à Sablé (Sarthe).
Député de la Sarthe de 1885 à 1895.
Sénateur de la Sarthe de 1895 à 1904.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 66.)
Réélu en 1889 dans la circonscription de La Flèche avec 12.700 voix sur 23.972 votants contre 10.765 à Talhouet, puis en 1893 par 14.915 voix sur 18.778 votants, sans adversaire, il consacra aux commissions de la Chambre son activité de député. Rapporteur de nombreux projets financiers d'intérêt local, il rapporta en outre diverses mesures concernant le monopole des inhumations, le recrutement de l'armée. Sa principale intervention eut lieu lors de l'orageuse invalidation de l'élection de Jules Delahaye en 1889-1890.
Il fut élu sénateur de la Sarthe le 24 mars 1895, comme candidat républicain après le décès du docteur Le Monnier qui faisait partie du Sénat depuis 1879. Il obtint 535 voix contre 264 à M. de Verdière sur 888 votants.
Il fut réélu le 28 janvier 1900 (premier tour) par 609 voix contre 895 votants.
Inscrit au groupe de la gauche démocratique, il fut membre des commissions de l'armée, des douanes et des finances. A la Haute Assemblée, il déposa notamment des rapports sur deux projets de loi, adoptés par la Chambre des députés, concernant l'assistance médicale gratuite dans son département et un emprunt de cinq millions de francs (1895), ainsi qu'un certain nombre de pétitions au nom des différents cantons de la Sarthe (1896).
En 1897, il présenta de nombreux rapports sur le projet de loi ayant trait à la répression de la fraude dans le commerce et la fabrication de la margarine.
Il fut nommé rapporteur d'une proposition de loi modifiant le taux de certains droits de douane concernant les viandes de porc, déposa un rapport sur le projet de loi ayant pour objet de donner des encouragements à la culture du chanvre et du lin (1898).
Il intervint le plus souvent sur des questions relatives au monde rural : l'exportation et l'importation des blés et farines et la création de bons d'importation, le régime des admissions temporaires des blés (1901). Il déposa un rapport sur le projet de loi portant fixation du budget général de l'exercice 1902, un rapport sur le projet de loi relatif à la reconstruction de l'imprimerie nationale (1902).
Pendant plus de vingt-cinq ans, Prosper Legludic se maintint sans interruption à la mairie de sa ville adoptive. C'est de là qu'a rayonné avec le temps et la renommée grandissante des services rendus, une notoriété qui s'est successivement étendue de la commune au canton, à l'arrondissement et au département tout entier.
Legludic eut, en effet, l'honneur de représenter ses concitoyens au conseil d'arrondissement, au Conseil général, à la Chambre des députés et au Sénat.
Il s'intéressa à l'étude de l'économie rurale et à la défense des intérêts agricoles. Partout on faisait appel à sa haute compétence ; il fut membre du Conseil supérieur de l'agriculture et porté à la vice-présidence de la société nationale d'encouragement à l'agriculture où son activité, ses connaissances et son initiative lui valurent une influence qu'il n'utilisa jamais qu'à l'avantage des intérêts supérieurs du pays.
Il mourut en cours de mandat le 28 août 1904 à Sablé, à l'âge de 61 ans.