Alphonse, Alfred Haentjens

1824 - 1884

Informations générales
  • Né le 11 juin 1824 à Nantes (Loire-Inférieure - France)
  • Décédé le 11 avril 1884 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 31 mai 1863 au 27 avril 1869
Département
Sarthe
Groupe
Majorité dynastique
Régime politique
Second Empire - Corps législatif
Législature
IVe législature
Mandat
Du 23 mai 1869 au 4 septembre 1870
Département
Sarthe
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Sarthe
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 5 mars 1876 au 27 mars 1876
Département
Sarthe
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 21 mai 1876 au 25 juin 1877
Département
Sarthe
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Sarthe
Groupe
Appel au peuple
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 26 février 1882 au 11 avril 1884
Département
Sarthe
Groupe
Appel au peuple

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1863 à 1870, représentant en 1871, député de 1876 à 1884, né à Nantes (Loire-Inférieure) le 11 juin 1824, mort à Paris le 11 avril 1884, fils d'un riche armateur de Nantes, il s'occupa d'industrie et de littérature, fut un des principaux actionnaires du Monde Illustré, et épousa la fille du maréchal Magnan.

Aux journées de juin 1848, il s'était battu à Paris, comme volontaire de l'ordre, avait reçu une balle en pleine poitrine, et avait été décoré à cette occasion.

Maire de Sainte-Corneille (Sarthe), où il avait des propriétés et sa résidence, conseiller général de la Sarthe (1858-1870) successivement pour les cantons du Grand-Lucé et de Montfort, il se présenta comme candidat au Corps législatif dans la 1re circonscription de la Sarthe, aux élections du 1er juin 1863, et fut élu par 20 445 voix sur 27 269 votants et 33 502 inscrits, contre 6 544 voix au vicomte de Montesquiou.

Réélu, le 24 mai 1869, par 18 721 voix sur 29 795 votants et 34 870 inscrits, contre 6 275 voix à M. Grimault, ancien représentant, et 4 722 à M. Joigneaux fils, il siégea avec une certaine indépendance dans la majorité dévouée à l'empire, signa l'interpellation des 116, et vota contre la déclaration de guerre à la Prusse.

Aux élections du 8 février 1871 pour l'Assemblée nationale, le département de la Sarthe l'élut représentant, le 7e sur 9, par 50 467 voix sur 84 400 votants et 135 095 inscrits. Il prit place à droite, et fut un des députés qui, à Bordeaux, protestèrent contre le vote de déchéance de la dynastie bonapartiste. Fondateur et président du groupe de l'Appel au peuple, il demanda et obtint une enquête sur l'insurrection communaliste du 18 mars, parla contre l'élévation du prix des tabacs qu'il proposa d'alléger par une surtaxe sur les alcools, fut membre de la commission du budget, demanda une émission de bons du Trésor pour la libération du territoire, et vota:

- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour la pétition des évêques,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- contre le service militaire de trois ans,
- pour la démission de Thiers ;

il s'abstint sur le septennat, puis vota:

- pour l'ensemble de la proposition comprenant la nomination d'une commission de trente membres,
- contre l'amendement Féray à la loi des maires,
- pour l'admission à titre définitif des princes d'Orléans dans l'armée,
- contre le ministère de Broglie,
- contre les lois constitutionnelles.

La 2e circonscription du Mans le renvoya à la Chambre, aux élections du 20 février 1876, au second tour de scrutin (5 mars), par 10 029 voix sur 18 934 votants et 23 355 inscrits, contre 8 832 voix à M. Cordelet, républicain. Son élection fut invalidée, mais les électeurs, convoqués à nouveau le 21 mai suivant, lui confirmèrent son mandat par 11 233 voix sur 19 890 votants et 24 403 inscrits, contre 8 604 voix à M. Cordelet. M. Haentjens reprit sa place à la droite bonapartiste et soutint le ministère du 16 mai contre les 363.

Candidat officiel aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre, le 14 octobre 1877, il fut réélu par 11 201 voix sur 20 534 votants et 24 847 inscrits, contre 9 280 voix à M. Paillard-Ducléré.

Il fut hostile aux ministères républicains qui occupèrent le pouvoir après l'éphémère tentative de résistance du cabinet de Rochebouët, et se représenta aux élections du 21 août 1881 : il échoua avec 9 489 voix contre 9 511 au candidat républicain élu, M. Paillard-Ducléré. Mais cette élection fut invalidée, et, au nouveau scrutin du 26 février 1882, M. Haentjens l'emporta avec 10 053 voix sur 19.851 votants et 22 850 inscrits, contre 9 720 voix à son concurrent, M. Paillard-Ducléré. M. Haentjens continua de se mêler, au nom de la droite bonapartiste, aux discussions de finances et de budget ; lors de l'interpellation de M. Langlois sur la crise économique (janvier 1884), il préconisa comme remède un chargement de régime politique dans le sens bonapartiste.

Il mourut trois mois après.

Officier de la Légion d'honneur (14 août 1869).