Hippolyte Maze
1839 - 1891
Député de 1879 à 1885, et membre du Sénat, né à Arras (Pas-de-Calais) le 5 novembre 1839, fils d'un officier supérieur, il fit ses études au lycée St-Louis à Paris, entra en 1859 à l'Ecole normale supérieure, fut reçu agrégé d'histoire en 1863, et fut successivement chargé de cours aux lycées de Douai, de Cahors et d'Angers, puis professeur titulaire (1866) au lycée de Versailles.
M. Maze s'était fait connaître, d'autre part, par quelques publications : La France du XVIIe au XIXe siècle (1864) ; La République des Etats-Unis d'Amérique (1869) ; Kléber (1869) ; par l'appui qu'il donna à la candidature de Jules Favre contre Rochefort en 1869, et par son opposition au plébiscite, lorsqu'il fut désigné par le gouvernement de la Défense nationale pour le poste de préfet des Landes (6 septembre 1870). M. Maze remplit ces fonctions jusqu'au 8 avril 1871, et quitta l'administration pour reprendre sa chaire à Versailles. En 1873, il soutint, dans les journaux, la candidature de M. de Rémusat contre celle de M, Barodet.
Nommé, en 1875, professeur d'histoire au lycée Fontanes à Paris, il se présenta à la députation, comme candidat républicain modéré, le 21 décembre 1879, dans la 2e circonscription de Versailles, en remplacement de M. Journault, décédé. Il fut élu député par 4,625 voix (6,913 votants, 12,026 inscrits), contre 1,302 à M. H. Buffenoir, républicain socialiste. M. Maze siégea sur les bancs de la gauche républicaine, fit inscrire (décembre 1880) l'instruction morale et civique au nombre des matières enseignées dans les écoles primaires, et vota avec la majorité opportuniste.
Réélu, le 21 août 1881, par 5,239 voix (8,410 votants, 12,123 inscrits), contre 1,462 à M. Edmond Lepelletier, il soutint les cabinets Gambetta et J. Ferry, et parla fréquemment sur les questions d'enseignement primaire et secondaire. En 1882, il déposa une proposition de loi sur les sociétés de secours mutuels, et en fut le rapporteur (mars 1883). Il intervint encore dans les débats sur l'expédition du Tonkin (1884), et fut nommé membre de la commission de surveillance de la caisse d'amortissement et de la caisse des dépôts et consignations.
Aux élections du 4 octobre 1885, porté sur la liste opportuniste de Seine-et-Oise, il échoua avec 25,431 voix (119,995 votants).
Mais il profita de l'élection sénatoriale complémentaire du 4 avril 1886, motivée par le décès de M. Gilbert-Boucher, pour se faire élire sénateur de Seine-et-Oise, par 752 voix (1,309 votants), contre 504 à M. Sainte-Beuve, 317 à M. Hèvre, radical, et 63 à M. Deroisin. M. Maze suivit au Sénat la même ligne politique qu'à la Chambre; il s'est fait une sorte de spécialité des questions de mutualité, qu'il a souvent traitées à la tribune parlementaire. Il a voté, en dernier lieu,
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.
M. Maze est gendre de l'économiste Adolphe Blanqui et membre de la Société d'économie politique.
Né le 5 novembre 1839 à Arras (Pas-de-Calais), mort le 25 octobre 1891 à Paris.
Député de Seine-et-Oise de 1879 à 1885.
Sénateur de Seine-et-Oise de 1886 à 1891.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 326.)
Au Sénat, Alexandre Mazé intervint dans la discussion du projet de loi concernant la responsabilité des accidents dont les ouvriers sont victimes dans leur travail (juin 1890).
Réélu sénateur le 4 janvier 1891, il obtint 719 voix sur 1.325 suffrages exprimés. Il devait décéder le 25 octobre de la même année. Il avait 52 ans. Mazé est l'auteur de nombreux ouvrages d'histoire : Les gouvernements de la France du XVIIe au XIXe siècle, La république des Etats-Unis d'Amérique, La fin de la révolution par la République, La lutte contre la misère, Les généraux de la République : Kléber, Hoche, Marceau. Il créa en 1887 une revue : La revue des institutions de prévoyance.