Porphyre, Henri Labitte

1823 - 1885

Informations générales
  • Né le 19 février 1823 à Abbeville (Somme - France)
  • Décédé le 4 novembre 1885 à Blangermont (Pas-de-Calais - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Somme
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Somme
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 16 janvier 1882
Département
Somme
Groupe
Centre gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 8 janvier 1882 au 4 novembre 1885

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Député de 1876 à 1882, sénateur de 1882 à 1885, né à Abbeville (Somme) le 19 février 1823, mort au château de Blangermont (Pas-de-Calais) le 4 novembre 1885, fils d'Alexandre Porphyre Labitte, ancien magistrat, et de Mélanie-Charlotte Cochet, il s'adonna aux études scientifiques et principalement aux sciences naturelles.

Il fut successivement préparateur au Muséum, au Collège de France, à l'Ecole de Médecine, se trouva en relations avec plusieurs savants distingués, et fut un des organisateurs du musée Orfila. En même temps, il collaborait au Journal de l'Instruction publique et à la Revue de Paris, dont son frère Charles Labitte, le critique bien connu, était un des principaux rédacteurs.

Républicain modéré, M. Porphyre Labitte, qui était devenu, en 1848, capitaine d'état-major de la garde nationale, combattit, les armes à la main, l'insurrection de juin et fut blessé. Après le coup d'Etat de 1851, il retourna à Abbeville, fut nommé administrateur du Musée, devint président de la loge maçonnique, maire de Blangermont, et s'occupa de travaux littéraires et scientifiques. Pendant la guerre de 1870, il organisa des hôpitaux temporaires pour les blessés et les malades.

Elu membre du conseil général de la Somme le 8 octobre 1871, il fut sans succès candidat aux élections sénatoriales de janvier 1876, puis il se présenta, le 20 février suivant, à la députation, dans la 1re circonscription d'Abbeville, et fut élu membre de la Chambre des députés par 8,804 voix (15,383 votants, 19,555 inscrits), contre 6,440 à M. Courbet-Poulard, ancien représentant, monarchiste. M. Labitte prit place dans les rangs de la majorité républicaine, vota avec le centre gauche, et fut des 363.

A ce titre, il obtint sa réélection, le 14 octobre 1877, avec 9,554 voix (16,573 votants, 19,641 inscrits), contre 6,923 au candidat officiel, M. Cornuau. Il reprit sa place parmi les modérés de la gauche, se prononça:

- contre le ministère Rochebouët,
- pour le cabinet Dufaure,
- pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur,
- pour le retour des Chambres à Paris,
- contre l'amnistie plénière,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.

Réélu député, le 21 août 1881, par 10,157 voix (11,910 votants, 19,246 inscrits), M. P. Labitte soutint la politique opportuniste, et passa presque aussitôt de la Chambre au Sénat.

En effet, le 8 janvier 1882, il fut élu sénateur de la Somme par 557 voix sur 923 votants : M. Carette le remplaça comme député le 26 février suivant. Membre de la gauche sénatoriale, M. Labitte prêta au gouvernement le concours de ses votes, et opina notamment pour la réforme du personnel judiciaire, pour le rétablissement du divorce, pour les crédits du Tonkin, etc. Il succomba, en 1885, aux suites d'une congestion pulmonaire.