Victor, Henri, Emile Magniez
1835 - 1890
Représentant en 1871, député de 1876 à 1882 et sénateur de 1882 à 1889, né à Itres (Somme) le 9 septembre 1835, mort à Péronne (Somme) le 6 avril 1890, fils d'Emile Magniez (1799-1865), Victor, Henri, Emile Magniez, représentant du peuple en 1848, propriétaire-cultivateur à Itres, maire de cette commune, conseiller d'arrondissement, et conseiller général de la Somme pour le canton de Combles (1864), fut élu, le 8 février 1871, représentant de la Somme à l'Assemblée nationale, le 5e sur 11, par 96 299 voix (123 345 votants, 167 374 inscrits).
Il prit place au centre gauche, soutint la politique « républicaine conservatrice » de Thiers, et se prononça :
- pour la paix,
- contre le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour le retour à Paris,
- contre la chute de Thiers au 24 mai,
- contre le Septennat,
- contre l'état de siège,
- contre la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie,
- pour l'amendement Wallon,
- pour l'ensemble des lois constitutionnelles.
Après avoir échoué comme candidat républicain aux élections sénatoriales du 30 janvier 1876 dans la Somme, avec 422 suffrages, il se porta, le 20 février, aux élections législatives dans la 2e circonscription de Péronne, et fut élu député par 8 121 voix (13 620 votants, 16 653 inscrits), contre 3 370 à M. Jolibois fils et 1 820 à M. Cattiaux.
Il reprit sa place au centre gauche et fut des 363. À ce titre, il obtint sa réélection, le 14 octobre 1877, par 8 088 voix (14 429 votants, 16 813 inscrits), contre 6 235 à M. Jolibois. M. Magniez soutint le ministère Dufaure, vota :
- pour l'article 7,
- pour le retour du parlement à Paris (au Congrès),
- contre l'amnistie plénière,
- pour l'invalidation de l'élection de Blanqui, etc.
Il obtint encore le renouvellement de son mandat législatif le 21 août 1881, avec 8 571 voix (13 428 votants, 16 749 inscrits), contre 4 723 à M. Jolibois.
Candidat sénatorial dans la Somme moins de cinq mois après, il fut élu sénateur, le 8 janvier 1882, par 304 suffrages sur 923 votants. Au Sénat comme à la Chambre, il opina, avec la fraction la plus modérée du parti républicain, se prononça :
- pour la réforme du personnel de la magistrature,
- pour le rétablissement du divorce,
- pour les crédits du Tonkin,
- pour la nouvelle loi militaire,
et, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.