Edouard, Jean-Baptiste, Henri Morisson de La Bassetière

1825 - 1885

Informations générales
  • Né le 9 mars 1825 à Saint-julien-des-landes (Vendée - France)
  • Décédé le 23 octobre 1885 à Saint-julien-des-landes (Vendée - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 8 février 1871 au 7 mars 1876
Département
Vendée
Groupe
Extrême-droite
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Vendée
Groupe
Extrême-droite
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Vendée
Groupe
Extrême-droite
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 14 octobre 1885
Département
Vendée
Groupe
Extrême-droite
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IVe législature
Mandat
Du 4 octobre 1885 au 23 octobre 1885
Département
Vendée
Groupe
Extrême-droite

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1789 à 1889 (Adolphe Robert et Gaston Cougny)

Représentant à l'Assemblée nationale de 1871, et député de 1876 à 1885, né à Saint-Julien-des-Landes (Vendée), le 9 mars 1825, mort à Saint-Julien-des-Landes, le 23 octobre 1885.

Riche propriétaire vendéen, très attaché à la cause royaliste et catholique, il fut porté sur la liste conservatrice de la Vendée, le 8 février 1871, et élu représentant à l'Assemblée nationale, le 6e sur 8, par 59 221 voix (66 286 votants, 102 701 inscrits). Il alla siéger à l'extrême droite, coopéra à toutes les tentatives de restauration monarchique et vota :
- le 1er mars 1871, pour les préliminaires de paix ;
- le 16 mai, pour les prières publiques ;
- le 10 juin, pour l'abrogation des lois d'exil ;
- le 30 août, pour le pouvoir constituant de l'Assemblée ;
- le 3 février 1872, contre le retour de l'Assemblée à Paris ;
- le 24 mai 1873, pour l'acceptation de la démission de Thiers ;
- le 24 juin, pour l'arrêté contre les enterrements civils ;
- le 20 novembre, pour la prorogation des pouvoirs de Mac-Mahon ;
- le 4 décembre, pour le maintien de l'état de siège.

Il fut de ceux des membres de la droite qui contribuèrent, le 16 mai 1874, au renversement du ministère de Broglie, et, dès lors, il fit partie le plus souvent de la minorité, refusant de se rallier, comme un grand nombre de ses collègues de la droite, à la République constitutionnelle dont on préparait l'établissement. Il repoussa en effet, le 30 janvier 1875, l'amendement Wallon, ainsi que l'ensemble de la Constitution, le 25 février de la même année. M. de la Bassetière fut membre, dans l'Assemblée nationale, de plusieurs commissions politiques importantes, notamment de la commission des Trente et de celle qui élabora la loi sur les conseils généraux.

Les élections du 20 février 1876 le renvoyèrent à la Chambre des députés ; il y représenta la 1re circonscription des Sables-d'Olonne, avec 6 922 voix, sur 11 808 votants et 16 690 inscrits ; son concurrent républicain, M. Fruneau, avait obtenu 4 657 voix. Avec la minorité monarchiste, il vota :
- contre l'amnistie,
- contre les projets de loi nouveaux, déposés par le gouvernement sur la collation des grades et sur l'élection des maires,
- pour les prérogatives du Sénat en matière de budget,
- contre l'ordre du jour Laussedat sur les menées ultramontaines,
- enfin contre l'ordre du jour présenté par les gauches réunies en réponse à acte du 16 mai, et qui fut voté par 363 députés.

Candidat officiel du gouvernement après la dissolution de la Chambre, il fut réélu par 7 476 voix (13 638 votants, 17 336 inscrits), contre MM. Garnier (4 581 voix) et Pugliesi-Conti (1 470). Dans cette nouvelle législature, M. de la Bassetière ne cessa de refuser son vote aux projets émanés, soit de la gauche, soit de l'initiative gouvernementale, se prononça encore :
- contre l'amnistie,
- contre le retour du Parlement à Paris,
- contre les lois sur la liberté de réunion et la liberté de la presse,
- contre le rétablissement du divorce, etc.

Il s'opposa opiniâtrement (mars 1880) aux mesures arrêtées par le ministère, d'accord avec la majorité parlementaire, à l'égard des congrégations religieuses non autorisées, et à la séance du 16, il protesta énergiquement à la tribune contre l'exécution prochaine de ses mesures. Comme il déclarait, à ce propos, que les républicains s'apprêtaient à renier leurs principes libéraux pour faire appel à la force, toute la gauche l'interrompit pour lui crier : à la loi ! et le président intervint à son tour pour inviter l'orateur à ne pas se servir d'une pareille expression. M. de la Bassetière termina par un parallèle entre la France persécutrice des congrégations et l'Allemagne négociant avec le Saint Siège. Il s'attira une très vive réplique de M. Madier de Montjau.

M. de la Bassetière fut encore réélu le 21 août 1881, avec 7 027 voix, sur 12 739 votants et 17 816 inscrits, contre 5 562 voix à M. Marcel Garnier ; toujours hostile à toutes les propositions de la gauche, il continua de combattre à l'extrême droite de l'Assemblée, pour les mêmes doctrines politiques et religieuses.

Après le rétablissement du scrutin de liste, il avait figuré avec succès, aux élections du 4 octobre 1885, parmi les candidats conservateurs et royalistes du département de la Vendée ; mais, élu le 1er sur 7, avec 51 887 voix, sur 92 162 votants et 120 430 inscrits, il eut à peine le temps de prendre séance et mourut aussitôt.