Rémy Jacques

1817 - 1905

Informations générales
  • Né le 1er janvier 1817 à Breteuil (Oise - France)
  • Décédé le 15 septembre 1905 à Oran (Anciens départements d'Algérie - Algérie)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 9 juillet 1871 au 12 août 1871
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 7 janvier 1872 au 7 mars 1876
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 14 octobre 1881
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union républicaine
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIIe législature
Mandat
Du 21 août 1881 au 26 janvier 1882
Département
Anciens départements d'Algérie
Groupe
Union républicaine

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 8 janvier 1882 au 3 janvier 1891
Sénateur
du 4 janvier 1891 au 27 janvier 1900

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1882, membre du Sénat, né à Breteuil (Oise) le 1er janvier 1817, il s'inscrivit, ses études de droit terminées, au barreau d'Oran, où il se fit une situation assez importante.

Républicain, il fut candidat pour la première fois dans le département d'Oran, le 17 février 1871, aux élections pour l'Assemblée nationale, et il échoua avec 2 175 voix (10 167 inscrits). La démission de M. Andrieu et l'option de Gambetta pour un autre collège, en déterminant deux vacances dans la représentation algérienne, fournirent à M. Jacques une occasion nouvelle dont il profita pour se faire élire, le 12 juillet de la même année, le 2e et dernier, avec 2 288 voix sur 7 193 votants et 10 960 inscrits. L'élection fut annulée par la majorité de l'assemblée pour cause d'irrégularités dans le recensement des votes. M. Jacques, obligé de solliciter la confirmation de son mandat, l'obtint définitivement le 7 janvier 1872.

Membre du groupe de l'Union républicaine, il se prononça :
- pour le retour de l'Assemblée à Paris,
- contre la démission de Thiers au 24 mai,
- pour la dissolution,
- contre le septennat,
- contre l'état de siège,
- contre la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie,
- pour les amendements Wallon et Pascal Duprat et pour l'ensemble de la Constitution.

Après avoir refusé la candidature au Sénat, il revint à la Chambre, élu, le 20 février 1876, député d'Oran, par 5 638 voix (6 245 votants, 11 147 inscrits), contre 184 voix à M. Debrousse. Il prit place à gauche et fit partie de la commission du budget. Adversaire du gouvernement du Seize-Mai, il vota avec les 363.

Il fut réélu sans concurrent, le 14 octobre 1877, par 7 772 voix (8 212 votants, 13 324 inscrits). Dès lors, M. Jacques s'associa aux principaux votes de la majorité opportuniste :
- pour l'invalidation de l'élection Blanqui,
- pour l'article 7 de la loi sur l'enseignement supérieur,
- pour les lois nouvelles sur la presse et le droit de réunion, etc.

En juin 1881, il parla sur l'insurrection du Sud-Oranais, attaqua le gouverneur général de la colonie, M. Albert Grévy, et dit « qu'il fallait débarrasser l'Algérie d'un homme qui avait à tout jamais perdu sa confiance».

Les élections générales du 21 août 1881 le renvoyèrent à la Chambre comme député de la 2e circonscription d'Oran, avec 3 281 voix (5 249 votants, 8 904 inscrits). Il prêta son concours aux débuts du ministère Gambetta, et quitta, le 8 janvier 1882, le Palais-Bourbon pour le Luxembourg.

Elu sénateur d'Oran par 70 voix (76 votants), M. Jacques suivit la même ligne politique que précédemment, et intervint plusieurs fois dans les débats spéciaux intéressant la colonie. Il vota :
- pour la réforme du personnel judiciaire,
- pour les crédits de l'expédition du Tonkin,
- pour le divorce,
- pour l'expulsion des princes,
- pour la nouvelle loi militaire
et, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Date de mise à jour: juillet 2017

Né le 1er janvier 1817 à Breteuil (Oise), mort à Oran (Algérie) le 15 septembre 1905 .

Représentant d'Oran à l'Assemblée Nationale de 1871 à 1876.

Député d'Oran de 1876 à 1882.

Sénateur d'Oran de 1882 à 1900.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 392.)

Réélu en 1891, à l'unanimité des 233 suffrages exprimés par les 235 électeurs sénatoriaux du département d'Oran, et grâce à l'appui décisif d'Eugène Etienne, Rémy Jacques consacra toute son activité à la défense de la colonisation en Algérie.

C'est ainsi que le 6 mars 1891, il intervint dans la discussion d'une interpellation pour s'élever contre ceux qui exagéraient l'antagonisme entre colons et indigènes et pour regretter que l'on n'ait pas introduit en Algérie davantage de viticulteurs français après la ruine du vignoble méridional par le phylloxera. A la suite de ce débat, une commission fut envoyée sur place ; elle établit un volumineux rapport qui fut discuté en séance le 29 mai 1893. Jacques intervint de nouveau pour demander qu'une loi organique rassemble les propositions utiles contenues dans ce rapport et vienne mettre un terme à l'instabilité du régime administratif de l'Algérie. Entre-temps il avait demandé, le 2 septembre 1891, avec ses deux collègues d'Alger et de Constantine, d'importants crédits pour lutter contre les invasions de sauterelles en Algérie.

En 1894, il intervint dans la discussion de la loi réorganisant la propriété foncière en Algérie ; en 1895, il réclame l'amélioration des services postaux entre la France et l'Afrique du Nord; en 1897, il prit part à la discussion du budget de l'Algérie à propos des dispositions concernant la magistrature, d'une part et les droits de quai d'autre part. En 1899, il obtient du Sénat le maintien de crédits tendant à la création d'écoles en Algérie, dont la disparition avait été demandée.

Les élections de 1900 lui furent cependant fatales. Victimes des querelles internes du clan Etienne, il n'obtenait que 58 voix et devait céder son siège à Saint-Germain, auquel le soutien du ministre en avait valu 180.