Ernest, Louis, Marie Carré-Kérisouët
1832 - 1877
Député au Corps législatif de 1869 à 1870, représentant à l'Assemblée de 1871, député de 1876 à 1877, né à Lamballe (Côtes-du-Nord), le 24 août 1832, mort à Paris, le 16 décembre 1877, il appartenait à une famille qui avait déjà donné deux législateurs au département des Côtes-du-Nord, et qui, depuis trois générations, possédait les forges du Vaublanc. Il suivit les cours de l'Ecole centrale et se livra à l'étude de la métallurgie.
Ingénieur civil, maire de la commune de Plémet, conseiller général de son département, il se présenta le 24 mai 1869, comme candidat indépendant au Corps législatif, et fut élu dans la 5e circonscription des Côtes-du-Nord, par 15 016 voix (24 972 votants, 30 448 inscrits) contre MM. de Janzé, 6 417 voix, et H. de Villeneuve, 3 537. Il siégea dans les rangs du tiers-parti libéral, fit une opposition modérée à l'Empire, signa l'interpellation des 116, et ne vota pas la déclaration de guerre en 1870. Pendant la campagne, il s'occupa avec son collègue, M. de Kératry, de l'organisation de l'armée de Bretagne.
Il fut, le 8 février 1871, élu représentant des Côtes-du-Nord à l'Assemblée nationale, le 6e sur 13, par 73 248 voix (106 809 votants, 163 398 inscrits.) Il prit place au centre gauche et suivit la politique de Thiers. Il évita de se prononcer sur les prières publiques et le pouvoir constituant de l'Assemblée, vota :
- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le retour à Paris,
- contre la démission de Thiers,
- contre le gouvernement du 24 mai,
- contre le septennat,
- contre la loi des maires,
- et pour les lois constitutionnelles de 1875.
Le 20 février 1876, M. Carré-Kérisouët se porta candidat dans l'arrondissement de Loudéac; mais il échoua avec 8 518 voix contre M. Veillet, conservateur monarchiste, élu par 9 700 suffrages. Cette élection ayant été invalidée, la circonscription de Loudéac donna, le 21 mai 1876, à M. Carré-Kérisouët une majorité de 10 213 voix (18 761 votants, 23 698 inscrits), sur M. Veillet, 8 524 voix. Il s'associa à la politique des gauches, combattit le ministère Broglie-Fourtou, et fut des 363.
Malade, il ne se représenta pas aux élections qui suivirent la dissolution de la Chambre, et mourut peu de temps après. Chevalier de la Légion d'honneur, du 22 août 1871.
Date de mise à jour: novembre 2016