Alexandre Estignard

1833 - 1918

Informations générales
  • Né le 27 janvier 1833 à Vuillafans (Doubs - France)
  • Décédé le 16 janvier 1918 à Besançon (Doubs - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Doubs
Groupe
Union des Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 28 octobre 1877 au 22 janvier 1878
Département
Doubs
Groupe
Union des Droites

Biographies

Député de 1876 à 1878, né à Vuillafans (Doubs) le 27 janvier 1833, est le gendre de M. Loiseau, qui fut premier président de la cour de Besançon, et le neveu par alliance de M. Dalloz, à qui appartint le Moniteur universel.

Ses études de droit terminées, il entra dans la magistrature en 1859, comme substitut du procureur impérial à Baume-les-Dames, et passa successivement en la même qualité à Lons-le-Saulnier, à Gray, à Vesoul. En 1867, il fut nommé avocat-général à Besançon, puis à Limoges en 1870. M. Estignard était conseiller à la cour de Besançon, grand propriétaire foncier et membre du conseil général du Doubs, lorsque les conservateurs de l'arrondissement de Baume-les-Dames firent triompher sa candidature aux élections législatives de 1876. Précédemment, le 7 janvier 1872, M. Estignard avait échoué dans le département du Doubs, comme candidat à l'Assemblée nationale, avec 24,375 voix contre 25,901 voix à l'élu républicain, M. Gaudy. (Il s'agissait de remplacer M. Denfert-Rochereau, qui avait opté pour la Charente-Inférieure).

Elu député, le 5 mars 1876, au second tour de scrutin, par 7,308 voix (14,174 votants, 16,789 inscrits), contre 6,697 voix à M. Bourdenet, républicain, il siégea à droite et vota avec la minorité monarchiste pour le gouvernement du Seize-Mai.

Réélu, au second tour, le 28 octobre 1877, par 7,620 voix (14,872 votants, 16,948 inscrits), contre 7,104 voix à M. Bernard, il reprit sa place parmi les conservateurs, mais vit son élection annulée par la majorité.

Convoqués à nouveau le 3 mars 1878, les électeurs de Baume-les-Dames élurent cette fois le candidat républicain, M. Bernard, par 7,479 voix, et n'en donnèrent que 7,070 à M. Estignard, qui, dans la suite, obtint encore, sans être élu, 6,136 voix dans la même circonscription, aux élections du 21 août 1881, et 27,380 voix sur la liste conservatrice, le 4 octobre 1885 contre 35,409 au dernier élu des républicains, M. Beauquier.

La vivacité du caractère de M. Estignard a donné lieu, dans le cours de sa carrière élective, à divers incidents que les journaux ont racontés. Dans une séance du conseil général, en 1873, il souffleta un de ses collègues, qui l'avait interpellé d'une façon désagréable. Deux jours après, il se battait en duel avec lui sur le territoire allemand. Traduit, à raison de ce duel, devant la cour de cassation, il fut acquitté. M. Estignard a publié une Histoire du Parlement de Franche-Comté et une Histoire de la guerre de 1870 à Besançon.


Né le 27 janvier 1833 à Vuillafans (Doubs), mort le 16 janvier 1918 à Besançon (Doubs).

Député du Doubs de 1876 à 1878.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. II, p. 572.)

Alexandre Estignard, qui avait vainement tenté de reconquérir son siège en 1878, en 1881 et en 1885, échoua encore une fois aux élections générales législatives des 22 septembre et 6 octobre 1889, les électeurs de la circonscription de Baume-les-Dames ne lui accordant, au premier tour de scrutin, que 5.268 voix contre 7.856 au marquis de Moustier, sur 14.190 votants.

Il renonça alors à la vie politique pour se consacrer à des études littéraires et historiques. Il publiera notamment la correspondance de Charles Nodier et, entre 1885 et 1890, trois volumes de Portraits franc-comtois.

Il mourut à Besançon le 16 janvier 1918, à l'âge de 85 ans.