Paul, Louis, Etienne de Rémusat
1831 - 1897
- Informations générales
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- Né le 17 novembre 1831 à Paris (Seine - France)
- Décédé le 22 janvier 1897 à Paris (Seine - France)
1831 - 1897
Représentant en 1871, député de 1876 à 1879 et membre du Sénat, né à Paris le 17 novembre 1831, fils de Charles de Rémusat, il étudia le droit, s'occupa de travaux scientifiques, et collabora au Courrier du Dimanche, au Journal de l'Agriculture de la Haute-Garonne, à la Revue des Deux-Mondes, au Journal des Débats. On remarqua beaucoup son volume sur les Sciences naturelles, leur histoire et leurs plus récents progrès (1857).
Membre du conseil municipal de Toulouse depuis 1865, M. Paul de Rémusat se présenta, le 24 mai 1869, comme candidat indépendant au Corps législatif dans la 2e circonscription de la Haute-Garonne, et échoua avec 12,448 voix contre 16,801 à l'élu officiel, M. de Campaigno, et 3,915 à M. Duportal, radical. « J'appartiens, avait-il dit dans sa profession de foi, au parti qui veut la justice dans les lois, l'indépendance dans la magistrature, l'économie dans les finances, l'honnêteté dans l'administration, la liberté dans les élections. »
Lorsqu'au mois d'octobre 1870, M. Thiers fut chargé, par le gouvernement de la Défense nationale, de parcourir l'Europe pour essayer de trouver un appui auprès des cours étrangères, M. Paul de Rémusat accompagna comme secrétaire le futur chef du pouvoir exécutif.
Le 8 février 1871, il fut élu, le 2e sur 10, par 83,428 voix (122,845 votants, 145,055 inscrits) représentant de la Haute-Garonne à l'Assemblée nationale. Secrétaire de cette assemblée dès la constitution du bureau, il fit partie du centre gauche, et appuya en toutes circonstances la politique de M. Thiers. Il vota:
- pour la paix,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le retour de l'Assemblée à Paris,
- contre la chute de Thiers au 24 mai,
- contre le ministère de Broglie, le septennat, la loi des maires,
- pour la dissolution de l'Assemblée
- et pour les lois constitutionnelles.
Elu, le 20 février 1876, député de l'arrondissement de Muret, par 11,521 voix (23,028 votants, 27,683 inscrits), contre 11,363 à M. Niel, conservateur bonapartiste, M. de Rémusat reprit sa place au centre gauche, dont il fut élu vice-président, vota avec la majorité, et fut des 363.
Le 14 octobre 1877, il échoua avec 11,678 voix contre 12,456 à l'élu bonapartiste, M. Niel, candidat du gouvernement du 16 mai. Mais cette élection ayant été invalidée, M. de Rémusat regagna son siège, le 5 mai 1878 par 18,038 voix (24.382 votants, 28,356 inscrits), contre 11,240 au député sortant. Il vota, comme précédemment, avec la majorité républicaine et fut élu, le 5 janvier 1879, sénateur de la Haute-Garonne par 349 voix (671 votants).
Il opina constamment avec la gauche modérée de la Chambre haute, par exemple pour l'article 7, pour la réforme du personnel judiciaire, pour le divorce, pour la politique opportuniste et pour les crédits du Tonkin.
Réélu sénateur, le 5 janvier 1888, par 597 voix (1,012 votants), il s'est prononcé, en dernier lieu, pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889), pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse, pour la procédure de la haute cour contre le général Boulanger.
On lui doit la publication des Mémoires de Madame de Rémusat, sa grand-mère, dame du palais de l'impératrice Joséphine (1879).
Né le 17 novembre 1831 à Paris, mort le 22 janvier 1897 à Paris.
Député de la Haute-Garonne de 1876 à 1879.
Sénateur de la Haute-Garonne de 1879 à 1897.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. V, p. 115.)
A partir de 1889 l'activité de Paul de Rémusat au Sénat fut des plus réduites, une paralysie cérébrale lui ayant laissé une santé très précaire. Néanmoins, le 3 janvier 1897, au troisième tour, il était réélu sénateur de la Haute-Garonne. Mais les dernières atteintes de la maladie, quelques semaines plus tard, le frappaient inexorablement et il décédait le 22 janvier, âgé de 66 ans seulement. Moins d'un mois après, le Sénat procédait à une « invalidation posthume » de Paul de Rémusat. Au cours de sa séance du 19 février, en effet, l'assemblée décidait que le quatrième sénateur du département de la Haute-Garonne avait été élu dès le deuxième tour : M. Constans, sénateur sortant. Le troisième tour était ainsi annulé.
Paul de Rémusat était depuis 1890 membre libre de l'Académie des sciences morales et politiques.
Il était le père de Pierre de Rémusat, député de la Haute-Garonne de 1892 à 1898.