Pierre, Guy, Marie de Blacas d'Aulps

1853 - 1937

Informations générales
  • Né le 27 mai 1853 à Paris (Seine - France)
  • Décédé le 13 décembre 1937 à Beaupréau (Maine-et-Loire - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IXe législature
Mandat
Du 6 mai 1906 au 31 mai 1910
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Non inscrit
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Xe législature
Mandat
Du 24 avril 1910 au 31 mai 1914
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Droites
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
XIe législature
Mandat
Du 26 avril 1914 au 7 décembre 1919
Département
Maine-et-Loire
Groupe
Droites

Biographies

Biographie extraite du dictionnaire des parlementaires français de 1889 à 1940 (Jean Jolly)

Né à Paris (10e) le 27 mai 1853, mort à Beaupréau (Maine-et-Loire) le 13 décembre 1937.

Député de Maine-et-Loire de 1906 à 1919.

Petit-fils de Pierre, Louis, Jean, Casimir de Blacas (1771-1839), qui fut fait duc et pair par Louis XVIII, Guy, Pierre, Maire de Blacas naquit à Paris, le 27 mai 1853, de Louis Charles Pierre Casimir de Blacas (1815-1866) et de Marie Paul de Pérusse des Cars. Il prit le titre de duc lorsque son frère aîné, Pierre, Marie, François, Casimir, eut trouvé la mort sous l'uniforme de zouave pontifical, à Velletri, le 26 juillet 1866. Il épousa, le 20 août 1884, Marie Cécile Honorine Geneviève de Durfort-Civrac, fille du comte de Civrac, qui fut longtemps député de Maine-et-Loire, et il alla résider à Beaupréau.

Il est conseiller général du canton de Beaupréau depuis 1888 et maire de Beaupréau depuis 1902 lorsqu'en 1906, le comte de la Bourdonnaye, qui représente la 2e circonscription de Cholet depuis plus de vingt ans, décide de ne pas solliciter le renouvellement de ce mandat et l'invite à prendre sa succession. Fidèle aux traditions de sa famille, « profondément attachée aux principes qui, pendant tant de siècles, ont fait la France grande et forte », il compte travailler à « arracher notre pays au joug des hommes néfastes dont l'œuvre fut : la destruction de nos libertés, l'oppression des consciences, la suppression du Concordat, les violences contre l'Eglise, la tyrannie des francs-maçons, la délation et l'espionnage, la destruction de l'armée, la désorganisation de la marine, la dilapidation des finances, la servilité de la justice, l'abaissement de la France à l'extérieur ». Dès le premier tour de scrutin, le 6 mai, il est élu, sans concurrent, par 13.108 voix sur 15.482 votants.

Lors de la campagne électorale de 1910, il dénonce « les scandales de la marine, ceux de la liquidation des congrégations, la mainmise sur l'autorité des pères de famille, la dilapidation des finances, l'oppression despotique de la franc-maçonnerie sur le Gouvernement ». « La République, que l'on disait être le patrimoine de tous, ouvert à tous, la sauvegarde des droits et intérêts de tous », ne lui apparaît que comme « une oligarchie despotique qui exerce sa tyrannie sous le couvert de la légalité ». Plus que jamais, il est résolu à défendre « les droits de la religion, de la patrie et de la famille ». Le 24 avril, toujours au premier tour de scrutin et sans concurrent, il est réélu avec 12.230 suffrages sur 15.028 votants.

Quatre ans plus tard, le 26 avril 1914, son mandat lui est renouvelé dans les mêmes conditions, par 11.617 voix sur 14.499 votants. Dans sa profession de foi, il a stigmatisé le Gouvernement, « association de sectaires, de sophistes et d'arrivistes, gonflés d'orgueil et de fatuité, qui se sont donné le mot pour détruire la France croyante, honnête et travailleuse » ; il n'existe plus « ni droit, ni liberté, ni justice, les contribuables ont beau être pressurés, le déficit ne cesse de croître ; l'Eglise est persécutée sous prétexte de défense laïque : seule la monarchie peut porter remède à un tel gâchis. »

À la Chambre, le duc de Blacas fit partie de la Commission de l'agriculture et s'occupa principalement de questions agricoles. Ses interventions en séance publique n'ont guère eu pour objet que les ravages du blanc de chêne, le prix des vins réquisitionnés en Maine-et-Loire (1916), les réquisitions de bétail dans ce même département (1919), la mise en culture des terres abandonnées (1918) et la situation des veuves ou des femmes des militaires ayant opté pour le régime de la pension de préférence à celui de l'allocation journalière.

Les élections de 1919 ont lieu au scrutin de liste. Le Maine-et-Loire est divisé en deux circonscriptions. Avec Ferdinand Bougère, Jules Delahaye et Geoffroy d'Andigné, le duc de Blacas forme, dans la seconde, une « liste des candidats d'union nationale ». Bien qu'elle totalise 93.339 suffrages, elle n'a qu'un élu, Bougère, alors qu'avec 93.633 suffrages, sa rivale, la « liste républicaine d'union nationale », en a trois, J. Bessonneau, J. Boutton et A. Manceau. Le duc de Blacas se contente désormais des fonctions de conseiller général et de maire de Beaupréau, qu'il exercera jusqu'à sa mort en 1937. En 1920-1921, il occupe celles de vice-président du conseil général, qu'il retrouvera en 1929 et conservera également jusqu'en 1937. Il a été fait chevalier de la Légion d'honneur en août 1934.

Date de mise à jour: mai 2014