Thomas, Joseph, Henry de Lur-Saluces
1808 - 1891
- Informations générales
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- Né le 11 décembre 1808 à La réole (Gironde - France)
- Décédé le 8 août 1891 à Bordeaux (Gironde - France)
1808 - 1891
Député de 1876 à 1879, et membre du Sénat, né à la Réole (Gironde) le 11 décembre 1808, fils du comte Ferdinand-Eugène de Lur-Saluces (V. ce nom), il suivit d'abord la carrière militaire, entra à Saumur en 1825, et fut nommé sous-lieutenant au 14e chasseurs en 1829.
Démissionnaire le 10 septembre 1831, il tenta une première fois, sous Louis-Philippe, d'aborder la carrière politique en se présentant, le 1er août 1846, à la députation dans le 9e collège de la Gironde (La Réole) : il y obtint 206 voix contre 214 à l'élu, M. Mazet.
Maire de Preignac de 1838 à 1841, membre du conseil municipal de Bordeaux de 1841 à 1846, chef d'escadron de l'artillerie de la garde nationale de Bordeaux en 1848, membre du conseil général de la Gironde pour le canton de Podensac (1860-1874), il fit, sous l'Empire, de l'opposition au gouvernement dans le conseil général, et se présenta, le 1er juin 1863, comme candidat indépendant au Corps législatif dans la 3e circonscription de la Gironde, où il réunit 5 982 voix, contre 18 651 à l'élu officiel, M. Emile Péreire ; puis, le 24 mai 1869, dans la 6e circonscription du même département qui lui donna 5 305 voix, contre 19 097 à l'élu officiel, M. Jérôme David.
Rallié au gouvernement républicain, M. de Lur-Saluces, qui est un des grands propriétaires de la Gironde, avait déclaré en 1874 se retirer de la vie publique en donnant sa démission de conseiller général, lorsque les républicains de la 4e circonscription de Bordeaux le déterminèrent à accepter la candidature, le 20 février 1876 : il fut élu député par 10 917 voix (20 211 votants et 27 334 inscrits), contre 9 311 à M. de Carayon-Latour, légitimiste, représentant sortant. M. de Lur-Saluces siégea à gauche et fut des 363.
Réélu, après la dissolution de la Chambre, au second tour de scrutin, le 18 octobre 1877, par 12 519 voix (23 105 votants, 28 454 inscrits), contre 6 915 à M. de Carayon-Latour et 3 551 à M. Gras, bonapartiste, il reprit sa place dans la majorité, soutint le ministère Dufaure, et, le 5 janvier 1879, quitta le Palais-Bourbon pour le Luxembourg, étant devenu sénateur de la Gironde, par 347 voix sur 667 votants. Il se fit inscrire au groupe de la gauche républicaine de la Chambre haute, et vota :
- pour l'article 7,
- pour les lois Ferry sur l'enseignement,
- pour la modification du serment judiciaire,
- pour la réforme du personnel de la magistrature,
- pour le divorce,
- pour les crédits de l'expédition du Tonkin,
- pour les ministères de gauche qui se succédèrent au pouvoir.
Réélu sénateur, le 5 janvier 1888, par 700 voix sur 1 262 votants, il se prononça pour la nouvelle loi militaire, et, en dernier lieu :
- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.
Né le 11 décembre 1808 à La Réole (Gironde), mort le 8 août 1891 à Bordeaux (Gironde).
Député de la Gironde de 1876 à 1879.
Sénateur de la Gironde de 1879 à 1891.
(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. IV, p. 201.)
Réélu le 5 janvier 1888 par 700 voix sur 1.262 votants, son grand âge le contraint à ralentir notablement son activité. Le 13 janvier 1891, il préside la séance en qualité de doyen d'âge. Sa mort survient le 8 août de la même année ; il a près de 83 ans.