Charles Guinot

1827 - 1893

Informations générales
  • Né le 17 octobre 1827 à Amboise (Indre-et-Loire - France)
  • Décédé le 20 décembre 1893 à Paris (Seine - France)

Mandats à l'Assemblée nationale ou à la Chambre des députés

Régime politique
Assemblée Nationale
Législature
Mandat
Du 2 juillet 1871 au 7 mars 1876
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
Ire législature
Mandat
Du 20 février 1876 au 25 juin 1877
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Centre gauche
Régime politique
Troisième République - Chambre des députés
Législature
IIe législature
Mandat
Du 14 octobre 1877 au 23 janvier 1879
Département
Indre-et-Loire
Groupe
Centre gauche

Mandats au Sénat ou à la Chambre des pairs

Sénateur
du 5 janvier 1879 au 4 janvier 1888
Sénateur
du 5 janvier 1888 au 20 décembre 1893

Biographies

Représentant en 1871, député de 1876 à 1879 et sénateur, né à Amboise (Indre-et-Loire) le 17 octobre 1827, grand entrepreneur de travaux publics, il a exécuté une partie des chemins de fer de l'Ouest et de Paris-Lyon-Méditerranée, et travaillé à la canalisation de la Sarthe et de la Mayenne. Il obtint une médaille de sauvetage, pour avoir préservé la ville d'Amboise de l'inondation de 1866, par des travaux exécutés au moment même de la crue.

Maire d'Amboise, il fut élu (2 juillet 1871) représentant de l'Indre-et-Loire à l'Assemblée nationale par 35,265 voix (57,443 votants, 96,397 inscrits), contre 8,049 voix à M. Calmon, en remplacement du général Deligny, démissionnaire. Il prit place au centre gauche, et vota:

- pour l'amendement Barthe,
- pour le retour à Paris,
- pour la dissolution,
- pour l'amendement Wallon,
- pour les lois constitutionnelles,
- contre le 24 mai,
- contre la démission de Thiers,
- contre la prorogation des pouvoirs du Maréchal,
- contre la loi des maires,
- contre le ministère de Broglie.

Conseiller général du canton d'Amboise (8 octobre 1871), puis président du conseil général d'Indre-et-Loire, M. Guinot posa dans son département sa candidature au Sénat, le 30 janvier 1876 ; mais il échoua avec 163 voix sur 335 votants ; il fut plus heureux aux élections législatives du 20 février suivant, qui le renvoyèrent à la Chambre comme député de la 2e circonscription de Tours, par 17,373 voix (18,692 votants, 25,063 inscrits) ; il fut des 363.

Chargé comme président du conseil général d'adresser une allocution au maréchal de Mac-Mahon lors de son voyage à Tours, il fit quelques allusions aux dangers qui menaçaient la Constitution, et s'attira cette réponse du duc de Magenta : « Elle ne peut être mise en péril que par les adversaires de ma politique. »

Réélu, après la dissolution, le 14 octobre 1877, par 15,151 voix (21,863 votants, 25,827 inscrits), contre 6,646 voix à M. Houssard, il vota avec la majorité républicaine, et fut élu sénateur d'Indre-et-Loire, le 5 janvier 1879, par 221 voix sur 334 votants, et réélu, au renouvellement triennal du 5 janvier 1888, par 437 voix sur 656 votants.

Il a pris place à la gauche de la Chambre haute, a soutenu de ses votes la politique coloniale et scolaire des ministères opportunistes, a voté l'expulsion des princes, et s'est prononcé en dernier lieu :

- pour le rétablissement du scrutin d'arrondissement (13 février 1889),
- pour le projet de loi Lisbonne restrictif de la liberté de la presse,
- pour la procédure à suivre devant le Sénat contre le général Boulanger.

Né le 17 octobre 1827, à Amboise (Indre-et-Loire), mort le 20 décembre 1893 à Paris (8e).

Représentant de l'Indre-et-Loire à l'Assemblée nationale de 1871 à 1876.

Député d'Indre-et-Loire de 1876 à 1879.

Sénateur d'Indre-et-Loire de 1879 à 1893.

(Voir première partie de la biographie dans ROBERT ET COUGNY, Dictionnaire des Parlementaires, t. III, p. 287.)

Personnalité éminente de son département, Charles Guinot consacra les dernières années de sa vie à la défense d'intérêts locaux. Il intervint en 1891 à propos d'un emprunt du département d'Indre-et-Loire. L'année 1893 fut marquée par le dépôt d'un nombre considérable de pétitions transmises par les différentes organisations agricoles, viticoles et artisanales de sa circonscription. Charles Guinot s'en fit le défenseur efficace.

Il mourut à Paris le 20 décembre 1893, en son domicile de la rue de Lisbonne. La déclaration de décès fut faite à la mairie du VIIIe arrondissement par son neveu, Félix Faure, alors vice-président de la Chambre des députés.