Jules, Joseph, André Leurent
1813 - 1883
- Informations générales
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- Né le 17 octobre 1813 à Roncq (Nord - France)
- Décédé le 28 juin 1883 à Halluin (Nord - France)
1813 - 1883
Représentant en 1871, député de 1876 à 1877, né à Roncq (Nord) le 17 octobre 1813, mort à Halluin (Nord) le 28 juin 1883, il étudia la médecine, se fit recevoir docteur et exerça cette profession pendant une dizaine d'années, puis il entra dans l'industrie.
Devenu filateur de lin et de coton à Tourcoing, il fut membre du conseil municipal de cette ville (1848), membre de la chambre consultative des Arts et Manufactures, plusieurs fois conseiller général du Nord pour le canton de Tourcoing-sud, et afficha des opinions nettement protectionnistes. Pendant cinq ans, il appartint au comité central de la sucrerie indigène et il joua un rôle important dans toutes les enquêtes qui eurent lieu durant cette période devant le Conseil d'Etat, le conseil supérieur du commerce, et devant les commissions des douanes au Corps législatif.
Décoré de la Légion d'honneur en 1867, il fut porté, le 8 février 1871, sur la liste conservatrice du Nord, et élu représentant à l'Assemblée nationale, le 10e sur 28, par 207 871 voix (262 927 votants, 326 440 inscrits). M. Leurent siégea à droite et vota :
- pour la paix,
- pour les prières publiques,
- pour l'abrogation des lois d'exil,
- pour le pouvoir constituant de l'Assemblée,
- pour la chute de Thiers au 24 mai,
- pour le septennat,
- pour la loi des maires,
- pour l'état de siège,
- pour le ministère de Broglie,
- contre les amendements Wallon et Pascal Duprat,
- contre des lois constitutionnelles.
Il prit part à plusieurs discussions économiques, fit partie de la commission du budget en 1871 et en 1872, parla sur l'impôt des matières premières (1872), et se fit fréquemment le champion des idées protectionnistes. Le 2 juillet 1873, lors d'une proposition d'ajournement de l'examen des lois constitutionnelles, il déclara qu'on pouvait attendre, et que « le pays avait plus de confiance dans l'avenir en voyant sa situation améliorée depuis le 24 mai ». L'Echo du Nord fit remarquer, à cette occasion, que la filature de M. Leurent, à Halluin, fermée depuis le 1er janvier 1872, n'avait point rouvert depuis la chute de Thiers.
En février 1875, M. Leurent proposa un amendement aux lois constitutionnelles en discussion, portant que « les fonctionnaires de l'ordre administratif ne pourraient pas être nommés sénateurs dans les départements où ils exerçaient leurs fonctions ».
Candidat « conservateur constitutionnel » aux élections du 20 février 1876, M. Leurent fut élu député de la 6e circonscription de Lille par 5 775 voix (10 546 votants, 12 824 inscrits), contre 4 656 à M. Desurmont, Il reprit sa place à droite et se prononça, avec la minorité monarchiste, pour le gouvernement du 16 mai, contre les 363.
Il rentra dans la vie privée aux élections du 14 octobre 1877.